"Face à l’urgence humanitaire en Afghanistan, la France a décidé de débloquer 100 millions € qui financeront des programmes humanitaires mis en place par les agences ONU ou par des acteurs humanitaires”, a écrit le chef de la diplomatie française sur Twitter, suite à une intervention, depuis le Qatar, dans le cadre d’une réunion tenue à Genève sous la présidence du secrétaire générale de l'ONU, Antonio Guterres.
"En Afghanistan, près de la moitié de la population est en danger, dont plus de 4 millions de femmes et près de 10 millions d’enfants. Notre responsabilité est d’être à leurs côtés dans cette épreuve", a souligné Jean-Yves Le Drian.
Dans ce pays durement affecté par un conflit prolongé, une grave sécheresse, et la crise sanitaire liée au coronavirus, des millions de personnes sont aujourd'hui menacées de famine : Plus de neuf ménages sur 10 (93%) n'ont pas assez de nourriture et « trois familles sur quatre réduisent les portions ou empruntent de la nourriture et elles achètent aussi de la nourriture moins chère, renonçant à des aliments plus nutritifs comme les laitages, la viande ou les légumes", selon le Programme alimentaire mondial (PAM).
A une économie en cours d'effondrement vient s'ajouter une grave sécheresse et la pandémie de Covid-19, a souligné le secrétaire général de l'ONU lors de cette réunion organisée par l’ONU en vue de collecter des fonds pour répondre aux besoins de la population afghane.
Les organisations humanitaires ont besoin de 606 millions de dollars d'ici la fin de l'année pour subvenir aux besoins de 11 millions d'Afghans, sur un total de 38 millions d'habitants, a rappelé le responsable onusien.
Pour leur côté, les Etats-Unis se sont engagés à verser 64 millions de dollars pour l'appel d'urgence lancé par l'ONU.
L’Espagne a, à son tour, annoncé par la voix de son ministre des Affaires étrangères une aide humanitaire de 20 millions d'euros, dont au moins 7 millions qui seront dépensés cette année.