Identification de trois sous-types de cancer du poumon pouvant toucher les non-fumeurs

Une équipe internationale de chercheurs a analysé le génome de tissus cancéreux dans les poumons de patients qui ne fumaient pas et ont déterminé trois variants de cancer dont ils souffraient.
Sputnik
Le tabac est le premier facteur cancérogène pour les poumons, selon l’Institut national de cancer. Or, si une personne ne s’adonne pas au tabagisme, cela ne la protège pas de développer un cancer du poumon. Lequel doit être soigné différemment, constate une équipe internationale de chercheurs.
En manque de données en l’espèce, un groupe de scientifiques dirigé par des médecins de l’Institut national de recherche contre le cancer de Bethesda, aux États-Unis, a décidé de mieux examiner le «paysage génomique» de ce phénomène. Trois sous-types de la maladie ont été découverts dans les prélèvements de tissu pulmonaire.
«Il existe différents sous-types de cancer du poumon chez les non-fumeurs avec des caractéristiques moléculaires et des processus évolutifs différents et, à l’avenir, il est possible que nous développions différents traitements basés sur ces sous-types», indique la chercheuse Maria Teresa Landi, qui a co-dirigé l’étude.
Les auteurs de l’article publié dans Nature genetics se sont focalisés sur un groupe de 232 patients qui n’ont jamais fumé.

Vitesse de croissance

En fonction des changements dans le génome, les chercheurs ont identifié les sous-types «piano», «mezzo forte» et «forte».
Le variant dominant «piano», rare chez les malades fumeurs, progresse lentement, expliquent les médecins. Le «mezzo forte» est caractérisé par une croissance plus rapide et par une amplification de certains gènes.
Quant au troisième sous-type, son génome est dupliqué. Les évolutions diffèrent de ceux observés en cas de tabagisme par leur nature endogène, note l’étude.

Le 3e plus fréquent

Le cancer du poumon est le troisième plus répandu en France et il est deux fois plus fréquent chez l’homme que chez la femme, selon le Centre anticancer Léon-Bérard. Dans la plupart des cas, il est provoqué par le tabagisme qui multiplie le risque de le contracter par 10 à 15.
Parmi d’autres causes figurent des facteurs environnementaux ou professionnels, tels que l’exposition à l’amiante, aux gaz d’échappement des moteurs diesel, au radon, aux hydrocarbures polycycliques aromatiques, à certains rayonnements ionisants, à de la silice et du cadmium, précise l’Institut national de cancer.
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