Le problème du crack et de ses consommateurs persiste à Paris. Alors que l’accès aux jardins d’Éole, près de Stalingrad, a été interdit fin juin aux toxicomanes, la maire de la capitale Anne Hidalgo a proposé à Jean Castex dans un courrier adressé le 30 août «un site adapté pour des accueils jour/nuit et une activité de soin» dans le XXe arrondissement, «opérationnel avant la fin de l’année», et un site pour les femmes toxicomanes dans le XIXe arrondissement.
Ainsi, le 4 septembre, des parents d’élèves de l’école Pelleport, à Paris, se sont mobilisés devant l’établissement pour protester contre le projet de création par la mairie d’une «salle de shoot» au milieu du groupe scolaire, rapporte CNews.
«Nous sommes mobilisés parce que le maire [Éric Pliez, ndlr] nous a confirmé hier que le projet toucherait probablement et presque sûrement le 172 rue Pelleport qui se trouve au milieu d’un groupe de trois écoles, d’un Ehpad et de trois crèches», explique à CNews Agnès Salom, parent élue d’une école.
Elle avance qu’«il y a à ce stade deux numéros [de rue pour l’implantation de la salle de soins, ndlr] qui circulent, le 66 rue Pelleport et le nôtre», ajoutant qu’«hier, le maire a eu une position relativement claire et il nous semble bien que c’était le nôtre».
«Il ne nous a pas confirmé cet état de fait, il nous a dit qu’il ferait une concertation pour nous informer [...] le maire est en réflexion avec Mme Hidalgo», poursuit-elle.
De plus, Le Parisien relate que plusieurs centaines de parents et d’enfants se sont réunis devant la mairie du XXe arrondissement pour protester contre cette initiative.
Interrogé le 4 septembre par le quotidien, Éric Pliez a fait savoir que les locaux d’une école vacante située au 172 rue Pelleport accueilleront cette future salle de consommation.
«J’avais informé Anne Hidalgo que nous étions prêts à prendre notre part à condition de ne pas être seuls. L’unique manière de faire éclater les spots de la rue Riquet (XIXe) et des jardins d’Éole (XVIIIe) est de créer des microlieux d’accueil capables de proposer des soins et dotés d’une salle de repos. C’est le cas ici. Il faudra aussi travailler conjointement avec la police municipale et le commissariat pour que l’espace public aux abords de ces structures soit préservé», expose-t-il au média.
«Pas une solution»
La maire du VIIe arrondissement parisien, Rachida Dati, s’est exprimée sur Twitter, soulignant que «les salles de shoot ne sont pas une solution» et en notant que «le seul traitement efficace doit être 100% médicalisé».
Enfin, le vice-président du Conseil régional d’Île-de-France, Patrick Karam, s’est aussi exprimé le 4 septembre sur CNews sur le sujet: