«Vingt-six décès dus à l'action de la police sont sous investigation, dont 17 dans la province de KwaZulu-Natal et neuf à Gauteng», a souligné la Direction indépendante des enquêtes policières (Ipid).
Elle a ajouté que les agents de police concernés sont suspectés d’avoir causé la mort d’individus en garde à vue ou durant des opérations menées dans le cadre des émeutes violentes et des pillages qui ont ravagé les deux provinces.
«L’Ipid a enregistré un total de 74 cas de violences policières, dont 61 au KwaZulu-Natal et 13 à Gauteng. Il s’agit de 25 cas d'agression, 17 plaintes de décharge d'arme à feu et deux cas de torture par des agents du Service de police sud-africaine (SAPS) ou des policiers municipaux», a souligné la même source.
En juillet dernier, l’Afrique du Sud a été secouée par des violences meurtrières et des émeutes sans précédent suite à l'emprisonnement de l’ex-president Jacob Zuma, reconnu coupable pour outrage à la justice.
Le gouvernement provincial du KwZulu-Natal a décrété l'état de catastrophe en raison de l'ampleur des dommages économiques et humains causés par les émeutes violentes. Selon des chiffres officiels, l'Afrique du Sud a perdu, lors de ces évènements, plus de 50 milliards de rands (plus de 3 milliards de dollars).
Le bilan humain a été également très lourd, avec pas moins de 330 personnes tuées, notamment à cause des bousculades qui ont eu lieu lors du pillage des centres commerciaux.