Le «Transsiberian Art Festival» créé en 2014 par le violoniste Vadim Repine n’a pas coupé les ponts avec le monde musical européen. Malgré une pause forcée due au Covid-19, l’édition 2021 a réuni des artistes de 22 pays.
«Le choix du nom de notre festival n’est pas dû au hasard. Le chemin de fer transsibérien est un pont qui relie l’Est et l’Ouest. Nous avons conçu notre festival comme un pont de culture», explique Vadim Repine au micro de Sputnik.
Malgré les voyages «incessants, mais agréables» à travers le monde, le musicien travaille quotidiennement pour être au mieux de sa forme musicale. Mais de retour dans sa ville natale, cet enfant prodige de Novossibirsk, où il «a reçu les bases de sa formation professionnelle», retrouve ses associés artistiques pour la production du festival.
«Après la pandémie, même si j’ai participé à quelques concerts d’été à ciel ouvert –à Moscou, à Sotchi, en Italie–, nous avons tous ressenti une même soif d’émotions. Le festival de cette année nous a procuré le bonheur des retrouvailles. Je suis ravi», assure le directeur artistique.
Cette année, le Festival Transsiberian a accueilli non seulement 44 événements en Russie, mais également 19 à l’international. À leur tour, les participants étrangers ont pris part aux master classes, rencontres créatives et programmes pédagogiques en Russie.
Un chef d’orchestre suisse prêt à renouveler l’expérience
La Sibérie n’est pas une contrée inconnue pour Charles Dutoit, le chef d’orchestre suisse qui a participé pour la troisième fois au Festival transsibérien. Le travail commun avec les artistes russes est une expérience enrichissante pour ce le chef invité de l’Orchestre symphonique académique de la Philharmonie de Saint-Pétersbourg.
«Je me souviens du premier contact avec l’orchestre philharmonique de Saint-Pétersbourg, on jouait la Cinquième symphonie de Tchaïkovski. C’est merveilleux de plonger dans cet univers qui est le leur, qu’eux seuls connaissent bien», assure Charles Dutoit.
Riche de son expérience de travail dans les plus grandes salles du monde, le chef d’orchestre suisse s’attelle tous les jours à chercher «en respectant l’individualité de chaque soliste, comment celui-ci s’intègre dans l’orchestre».
«Peu de pays ont une école aussi fondamentalement ancrée dans le sol que la Russie. C’était plaisant de pouvoir passer un mois à faire des concerts avec le public! J’espère y retourner. Au moins encore une fois en tout cas», conclut le chef d’orchestre.