Le Nord Stream 2 pourrait livrer des milliards de mètres cubes de gaz dès cette année

Alors que les travaux de construction du Nord Stream 2 touchent à leur fin, Gazprom promet un approvisionnement en gaz de l’Europe dès cette année de quelque 5,6 milliards de mètres cubes. Une nouvelle qui provoque déjà la baisse des prix du gaz sur le continent.
Sputnik
L’Europe pourrait bénéficier des 5,6 milliards de mètres cubes de gaz approvisionnés via le gazoduc Nord Stream 2 dès cette année, indique ce jeudi 19 août le géant gazier russe Gazprom dans sa chaîne officielle Telegram.
Au total, selon Gazprom, la Russie a fourni 33,7 milliards de mètres cubes de gaz naturel à l'Europe depuis le début de l'année, soit 2,4% de plus qu'en 2020 et 6,3% de plus qu'en 2019.
La nouvelle sur d'éventuels approvisionnements en gaz a entraîné une chute des prix en Europe qui sont passés sous la barre des 500 dollars.
Ce jeudi 19 août, le prix du gaz se négociait à un niveau légèrement inférieur à 490 dollars pour 1.000 mètres cubes, soit 41,625 euros par MWh mètres sur le TTF, lieu de négociation du gaz naturel des Pays-Bas, indique le site de la place boursière IntercontinentalExchange (ICE).

La date de lancement évoquée

Interrogé par Sputnik, Alekseï Belogorïev, directeur adjoint à l'Institut de l'Énergie et des Finances, estime que «les approvisionnements en gaz via le gazoduc pourraient commencer dès octobre».
«Selon nos estimations, pour l'exportation de 5,6 milliards de mètres cubes d'ici la fin de cette année, les approvisionnements en gaz via le Nord Stream 2 devraient commencer au plus tard début novembre. Dans ce cas, les pompages quotidiens de gaz atteindront les valeurs maximales possibles», expose pour sa part, toujours auprès de Sputnik, Maria Belova, directrice de recherche chez Vygon Consulting.

Prêt à 99%

Comme l’a indiqué le 28 juillet son opérateur, le gazoduc Nord Stream 2 est en train d’être terminé avec un niveau d’achèvement du projet à 99%. Le navire russe de pose de tuyaux Akademik Cherskiy a terminé son travail alors que l’autre navire, du nom de Fortuna, s’occupe encore de la pose de tuyaux sur la partie finale du gazoduc.
Lors de son intervention à l’Université fédérale balte de Kaliningrad, le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov n’a pas exclu de nouvelles tentatives de torpiller le projet. Cependant, selon lui, elles sont vouées à l’échec, car les entreprises ayant initié et financé le projet «l’ont construit pratiquement jusqu’au dernier mille».
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