Coups de feu et bombe lacrymogène: une fête dégénère dans la Sarthe

Lors d’une soirée privée à Ruaudin, dans la Sarthe, des coups de feu ont été tirés en raison d’une dispute. L’un des convives a reçu un projectile près de la moelle épinière. Le tireur est toujours en fuite.
Sputnik
Au petit matin du samedi 7 août, les gendarmes de la Sarthe sont intervenus à Ruaudin, près du Mans. Une cinquantaine de personnes s’étaient retrouvées dans un gîte pour ce qui semblait être un anniversaire. Une dispute a éclaté dans le groupe et la soirée s’est terminée par des coups de feu et l’usage d’une bombe lacrymogène.
D'après un communiqué du parquet du Mans qui nous est parvenu, une «arme calibre 12» et un «fusil de chasse à canon scié» ont été saisis. L’un des protagonistes ayant souhaité «calmer la situation» a reçu un projectile près de la moelle épinière. Si ses jours ne sont pas en danger, «les conditions de son rétablissement restent pour l'instant aléatoires», précise le parquet.
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La plupart des participants étaient guyanais, dont le tireur qui a pris la fuite à bord d’un «véhicule Twingo» et est toujours recherché. L’enquête consistera notamment à analyser la vidéosurveillance d’une boîte de nuit fréquentée par le groupe plus tôt dans la soirée. Des prélèvements ADN sur les armes saisies et les projectiles ont également été réclamés.

Incident à Saint-Étienne

Toujours le 7 août, un individu a tiré à plusieurs reprises sur des policiers à Saint-Étienne. Les autorités le suspectent d’avoir utilisé son arme plus tôt dans la journée pour extorquer des gens à proximité d’un centre commercial. Un tel fait divers est loin d’être le seul où l’usage d’une arme à feu est constaté, alors que la France présente l’une des réglementations les plus strictes d’Europe concernant leur détention.

Statistiques de l’Intérieur

D’après les chiffres du ministère de l’Intérieur, il y a 5,4 millions d’armes légalement détenues par cinq millions de personnes, pour la plupart des chasseurs et tireurs sportifs. Ces derniers doivent fournir de nombreux documents administratifs et sont soumis à des vérifications des antécédents judiciaires. Une longue liste d’infractions leur retire immédiatement le droit de détenir une arme.
Le nombre réel de celles en circulation dans l’Hexagone varierait toutefois entre 12 et 20 millions selon les études. «Il y a un chiffre noir qui est assez important, des armes de la Seconde Guerre mondiale, des conflits passés, des armes de collectionneurs remilitarisées en douce par des armuriers clandestins», avançait en juin sur BFM TV Thierry Coste, de la fédération nationale des chasseurs.
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