Une violente bagarre a éclaté dans la nuit du 2 au 3 juillet à la fin d’une grande fête sur une plage de Golfe-Juan, sur la Côte-d’Azur. Elle a fait un mort et plusieurs blessés graves, selon le procureur de la République de Grasse.
D’après différentes sources, la fête avait rassemblé entre 200 et 400 personnes. La plupart étaient issues de la communauté capverdienne, très présente sur la commune de Vallauris, a indiqué à France 3 un délégué Unité SGP Police. Une rixe entre les participants, dont au moins un portait une arme blanche, a éclaté aux alentours de cinq heures du matin. Une personne est décédée, tandis que cinq autres, dont deux dans un état grave, ont été prises en charge par les pompiers qui ont été une cinquantaine à être engagés dans l’opération.
Ces informations ont été confirmées à France 3 par le procureure de la République de Grasse. Une enquête est en cours.
Le quartier a été bouclé. La police scientifique procède aux premières constations sur les lieux. Plusieurs pièces à convictions ont été saisies, précise pour sa part France Bleu.
Phénomène des rixes
Depuis plusieurs semaines, le phénomène des rixes défraie la chronique. Ainsi, rien que dans les Alpes-Maritimes, un adolescent de 16 ans avait été grièvement blessé dans une rue de Nice le 11 mars dernier.
Les jeunes ne sont pas les seuls à être concernés. Début juin 2020, c’est un différend de voisinage qui avait tourné au drame à Nice: un homme a succombé à ses blessures à l’hôpital après avoir été égorgé d’un coup de couteau par son voisin lorsque l’un avait reproché à l’autre de ne pas avoir payé ses charges.
Une hausse de 25%
Les bagarres, notamment entre bandes d'adolescents, sont révélatrices d’un problème de sécurité. Le gouvernement a présenté dans ce contexte le 16 juin un plan de lutte contre le phénomène. Celui-ci associe 11 ministères et prévoit avant tout de «renforcer le suivi et l'action policière», notamment d’assurer une «veille sur les réseaux sociaux et sur les messageries instantanées», de «prévenir l'apparition de regroupements violents» et d’«améliorer les réponses judiciaires et pénales», a indiqué Matignon dans un communiqué.
Le 1er mars 2021, le ministère de l’Intérieur avait fait état de 357 affrontements recensés en 2020 contre 288 un an plus tôt, soit une augmentation de près de 25%.