Les réactions excessives et malveillantes de certains médias occidentaux à la présence de la Russie et aux succès des athlètes russes aux Jeux olympiques 2020 à Tokyo sont «une véritable folie», a écrit ce samedi 31 juillet sur son compte Telegram la porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères Maria Zakharova.
«Ils [médias, ndlr] s’énervent de tout: des médailles de nos sportifs, de leurs tenues, de la réaction calme de nos athlètes à toutes les magouilles et les attaques, du soutien de la population russe accordé à notre équipe nationale, et désormais des symboles russes sur les maillots des journalistes!», s’est indignée Maria Zakharova.
Elle a ajouté que ces médias pourraient bientôt «envier la présence des anneaux olympiques sur les tenues et le drapeau de notre équipe nationale, alors qu’il n’y en a pas sur les leur».
Suite à une décision du Tribunal arbitral du sport (TAS), qui, en décembre 2020, a mis un point final dans un litige entre l’Agence mondiale antidopage (AMA) et l’Agence russe antidopage, les athlètes russes ne pourront concourir de nouveau sous la bannière nationale de la Russie qu’à la fin 2022.
À Tokyo, les sportifs russes participent aux compétitions sous l’acronyme ROC (Russian Olympic Committee), le pays étant représenté par le drapeau du Comité olympique de Russie.
Des athlètes qui ont du mal à accepter un échec
Certains sportifs n’arrivent pas à accepter leurs défaites face aux athlètes russes et se permettent des déclarations qui non seulement portent atteinte à l’esprit olympique, mais aussi vont au-delà de leurs compétences professionnelles.
Après avoir occupé la quatrième place en finale de deux de pointe sans barreur, la rameuse américaine Megan Kalmoe, sur son compte Twitter, s’est dite déçue de voir monter sur le podium l’équipe russe qui, selon elle, «ne devrait pas être ici». Une allégation qui, malgré les précédents succès sportifs de Mme Kalmoe, sous certaines conditions, pourrait lui valoir des problèmes judiciaires dans son pays.
Un autre commentaire maladroit est venu de la part de l’ancien champion olympique de natation Ryan Murphy.
Deuxième du 200 mètres dos vendredi 30 juillet derrière le vainqueur de l’épreuve, le Russe Evgeny Rylov, le nageur américain de 26 ans s’est plaint d’être frustré et sous pression mentale par la présence présumée de dopage dans la natation.
«C’est un énorme poids mental pour moi de nager toute l’année dans une course qui n’est probablement pas propre, mais c’est comme ça», a lancé M.Murphy certainement déçu par sa deuxième défaite contre des nageurs russes.
Plus tard, entouré par deux autres médaillés lors de la conférence de presse, le sportif américain a été obligé de s’expliquer en disant qu’il n’avait pas eu l’intention de faire des allégations.
Le champion russe a de son côté fait preuve d’un calme olympien et a annoncé qu’il n’en voulait pas à Ryan Murphy, qui ne l’avait personnellement pas accusé.
Selon Evgeny Rylov, une «incompréhension» terminée, qui par ailleurs aurait pu ne pas avoir lieu si les athlètes cessaient de commenter des sujets ne relevant pas de leurs expertises professionnelles.