L’US Navy déclenche un nouveau séisme en testant son porte-avions

Une explosion déclenchée par l’US Navy, dans le cadre d’essais de son futur porte-avions USS Gerald R.Ford, a de nouveau provoqué un séisme de magnitude 3,9 au large de la Floride.
Sputnik

Un séisme de magnitude 3,9 provoqué par une «explosion expérimentale» a été enregistré le 16 juillet, vers 17h48 UTC, à 187 km de la Floride, a annoncé l’Institut américain d’études géologiques (USGS).

Ces secousses ont eu lieu alors que la Marine des États-Unis a publié des photos de l’explosion d’une bombe d’environ 20 tonnes à côté du nouveau porte-avions Gerald R.Ford destinée à tester sa résistance.

«Le navire de guerre 78 est de retour avec le deuxième tour d'essais de choc complets!», a indiqué l’US Navy.

​Les essais de choc du porte-avions prévoient une série d’explosions dont la première a été menée le 18 juin et filmée par la Marine.

​La déflagration du 18 juin avait aussi provoqué un séisme de magnitude 3,9 qui avait atteint les côtes de la Floride, selon l’USGS.

L’USS Gerald R.Ford et ses ennuis

Le porte-avions Gerald R.Ford (CVN-78) mesure près de 333 mètres de long -il est le navire le plus long au monde- pour un déplacement de plus 100.000 tonnes. Muni de deux réacteurs nucléaires, il peut atteindre une vitesse de 50 kilomètres par heure. Il peut accueillir à son bord 4.400 hommes d’équipage et 75 aéronefs.

Ce navire a coûté à Washington la somme record de 12,9 milliards de dollars. Il a été livré à la Marine en 2017, avec un retard de trois ans, mais surtout avec des systèmes clés incomplets. Le bâtiment a déjà connu plusieurs pannes et dysfonctionnements lors d’essais en mer.

Le porte-avions devait être prêt avant le début des essais de choc actuels. Toutefois, quatre de ses sept ascenseurs pour les armes n’ont toujours pas été mis en service, a annoncé en mai dernier le magazine Forbes.

Le Pentagone envisage au total la construction de 10 à 12 navires de cette classe, dont le Gerald R.Ford est tête de série.

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