Dimanche 27 juin, la porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères, Maria Zakharova, a réagi à la publication par la BBC de documents britanniques secrets. Ceux-ci concernent notamment le passage du destroyer HMS Defender dans les eaux territoriales russes au large de la Crimée le 23 juin, ce qui a créé des tensions entre les deux pays.
«En réalité, Londres a fait preuve d’une nouvelle provocation et d’un tissu de mensonges pour la dissimuler. Les agents 007 ne sont plus ce qu’ils étaient», a-t-elle écrit sur Telegram.
D’après la BBC, ces documents ont été découverts derrière un arrêt de bus dans le comté de Kent par un individu resté anonyme qui, au vu de la nature secrète de ceux-ci, les a apportés à la rédaction. Mais la diplomate ne semble pas y croire.
Elle a ensuite ironisé en suggérant une question au Parlement du Royaume-Uni: «pourquoi avoir besoin de “hackeurs russes” s’il y a des arrêts de bus britanniques?». Le ministère de la Défense a indiqué avoir ouvert une enquête afin de déterminer comment ces documents avaient pu se retrouver exposés en pleine rue. «Un embarras majeur pour le ministère», a commenté le média britannique.
Soutien à l’Ukraine
Ces 50 pages auraient été amenées à la BBC mercredi 23 juin, mais n’ont été publiées que dimanche. Elles évoquent les scénarios possibles face à un «passage inoffensif dans les eaux territoriales ukrainiennes», parmi lesquels une réponse agressive russe. Une façon de rappeler que Londres n’accepte toujours pas le rattachement de la Crimée, qu’il qualifie d’«annexion».
Tensions diplomatiques
Pour rappel, le 23 juin dernier, l’HMS Defender a pénétré dans les eaux territoriales russes en mer Noire, au large de la Crimée. Après plusieurs mises en garde, la Russie a répliqué à coups de tirs de sommation, puis en larguant des bombes sur la trajectoire du navire. Le ministère de la Défense britannique nie cette version des faits, affirmant qu’il s’agissait là d’«exercices militaires» en mer Noire.
Le lendemain, Moscou a convoqué l’ambassadeur britannique, qualifiant cet acte de «provocation». Maria Zakharova a également dénoncé «l’activité provocatrice de l’Otan», dont le Royaume-Uni fait partie. Depuis le mois de mai, plusieurs avions militaires de pays appartenant à l’Alliance se sont d’ailleurs approchés de la frontière russe, dès lors escortés afin de s’en éloigner.