Les actions de Londres dans le cadre de l’affaire du destroyer britannique HMS Defender risquaient de déboucher sur un affrontement militaire, a déclaré l'ambassadeur de Russie au Royaume-Uni, Andreï Keline.
«Ce qui est horrible, c’est la tentative de certains d’appuyer une position politique par une provocation militaire qui peut réellement nous mener à un grave incident militaire, ce qui a d’ailleurs été reconnu par le chef d'état-major de l'armée britannique», a-t-il indiqué sur la chaîne YouTube Soloviov Live.
Le vice-ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Riabkov a souligné en commentant l'incident que la Russie défendrait ses frontières par tous les moyens, y compris militaires.
L’incident
Le ministère russe de la Défense a déclaré le 23 juin que le destroyer britannique HMS Defender avait franchi la frontière russe dans la région du cap Fiolent, en Crimée.
Un navire de patrouille frontalière a adressé des avertissements répétés au destroyer, avant d’effectuer un tir de somation, tandis qu’un avion Soukhoï Su-24M a largué des bombes le long du parcours du bâtiment dans le but de l'avertir.
«Tout à fait approprié»
Plus tard, les médias britanniques ont cité Boris Johnson qui a déclaré que le passage du HMS Defender dans les eaux autour de la Crimée était «tout à fait approprié».
Le Royaume-Uni ne reconnaît pas le rattachement de la péninsule à la Russie en mars 2014 à l’issue d’un référendum où 96,77% des électeurs ont voté pour. Interrogé sur le sujet, Vladimir Poutine avait précédemment déclaré que la question de la Crimée était «définitivement close».