Rémy Daillet, 54 ans, figure d'un mouvement complotiste, soupçonné d'avoir contribué à l'organisation de l'enlèvement de la petite Mia en avril, a été interpellé samedi 30 mai en Malaisie où il réside, ont assuré dimanche des sources proches du dossier.
Cet homme, qui résidait depuis plusieurs années en Malaisie en situation irrégulière et était sous le coup d'un mandat d'arrêt international, a été arrêté par les policiers malaisiens sur cette base de séjour irrégulier, selon une source proche du dossier.
Il peut désormais être, soit expulsé vers la France par les autorités malaisiennes pour séjour irrégulier dans leur pays, soit extradé si les autorités retiennent le mandat d'arrêt international, sachant que la procédure d'expulsion est beaucoup plus rapide.
Mia kidnappée
Une alerte enlèvement avait rapidement été diffusée et d'importants moyens policiers ont permis de la retrouver cinq jours plus tard avec sa mère en Suisse.
Rémy Daillet, 54 ans, un ancien cadre du MoDem en Haute-Garonne, exclu du parti centriste en 2010, est devenu depuis une figure du mouvement complotiste.
«Absolument pas d'enlèvement»
Dans une vidéo mise en ligne après l'enlèvement de Mia, Rémy Daillet avait tenté de se défendre. Sans évoquer nommément Mia, il réfutait le terme d'enlèvement.
«La grosse presse tente de nous discréditer au maximum en m'accusant par exemple de fomenter des enlèvements», affirmait-il dans cette vidéo d'environ cinq minutes assez décousue. «Notre organisation, libre, résistante, rend des enfants kidnappés par l'État à des parents, à leur demande. Il n'y a donc absolument pas d'enlèvement».
Dans d'autres vidéos plus anciennes il défendait l'idée d'un coup d'État populaire et se disait opposé aux impôts, aux vaccins, aux masques ou à la 5G.
Dans le cadre de l'affaire Mia, six hommes et la mère de la fillette, proches de la mouvance anti-système et complotistes, ont été mis en examen et placés en détention provisoire.