Affaire Mia: que sait-on du 2e projet d’enlèvement d'une fille?

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Une fillette - Sputnik Afrique, 1920, 24.05.2021
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Le kidnapping d’une enfant dans le Puy-de-Dôme aurait été planifié par les mêmes individus que ceux qui ont enlevé la petite Mia, selon Le Parisien. Cette mission, qui consistait à soustraire une fillette, aurait impliqué d’anciens militaires.

Plus d’un mois après l’enlèvement de la petite fille de huit ans Mia commandité par sa mère et réalisé par plusieurs hommes, identifiés grâce à l’enquête comme étant des antisystèmes et complotistes, de nouvelles révélations font surface dans cette affaire.

Comme l’indique Le Parisien, cette fillette n’était pas la seule cible de ses ravisseurs, qui prévoyaient également d’enlever une autre petite fille, vraisemblablement de six ans, dans le Puy-de-Dôme. C’est l’un des individus soupçonnés du rapt de Mia, Adrien B., 42 ans, surnommé Booga, qui a raconté ce second projet lors de sa garde à vue.

Cette révélation s’inscrit dans le cadre de l’instruction ouverte à la Juridiction interrégionale spécialisée (JIRS) de Nancy pour «association de malfaiteurs» ayant pour objectif l’enlèvement de Mia.

Soupçonné également d’être le bras droit de Rémy Daillet -Wiedemann, décrit comme «l’animateur principal» de la «mouvance antisystème» des ravisseurs de la petite fille, résidant en Malaisie, l’homme a raconté qu’il avait été sollicité à la fin de 2020 par une mère de famille, habitant une petite commune du Puy-de-Dôme, pour récupérer sa fille, appelée Y., placée par la justice dans une maison d’enfants à caractère social (MECS), relate le quotidien.

«Sa fille subissait des violences de la part de fonctionnaires […]. Elle a été violée depuis ses trois ans à la MECS. J’ai des courriers de magistrats, des plaintes, des extraits de jugements falsifiés. J’ai des éléments sur mon disque dur sous le dossier Y. Cela a été médiatisé sur les réseaux sociaux mais vite étouffé», a-t-il expliqué le 17 avril aux gendarmes de la section de recherches de Nancy, selon le média.

D’après Le Parisien, la mère concernée, qui se présente comme aide-soignante, a dénoncé dans des vidéos postées sur YouTube ces derniers mois de supposées maltraitances extrêmes sur sa fille. Elle a également été vue en train de manifester à Clermont-Ferrand contre «les placements abusifs».

Le Parisien précise que Booga avait raconté qu’il prévoyait d’enlever sa fille en constituant une équipe composée, selon lui, d’anciens membres de l’armée.

Mais l’opération n’a pas pu avoir lieu en raison de difficultés opérationnelles car «le réseau» était «trop dense», indique le quotidien citant l’individu qui a affirmé avoir «des regrets de ne pas l’avoir sauvée».

Le rapt de l’enfant commandé par sa mère

La petite Mia avait été enlevée sans violences le 13 mai par trois hommes alors qu'elle était hébergée chez sa grand-mère maternelle aux Poulières, dans les Vosges. Les ravisseurs se sont fait passer pour des éducateurs de la protection judiciaire de la jeunesse, ils avaient réussi à récupérer la fillette, le tout en faisant signer à sa gardienne une autorisation de franchissement des frontières. Une opération qui a été qualifiée de «militaire» par François Pérain, procureur de la république de Nancy.

Au cours de leur garde à vue, ces hommes ont affirmé avoir agi à la demande de la mère de l'enfant qui voulait récupérer sa fille.

Fuite et découverte en Suisse

Mia et sa mère, Lola Montemaggi, qui avait commandité son enlèvement, ont été ainsi retrouvées le 18 avril dans un squat en Suisse. La femme, qui n'a pas opposé de «résistance» à son interpellation, a été placée en garde à vue par les autorités suisses.

Le procureur de Nancy a indiqué que la fillette serait de nouveau remise à sa grand-mère, désignée en janvier «tiers de confiance» par la justice.

Le 18 avril, cinq des ravisseurs ont été arrêtés et quatre écroués pour «enlèvement en bande organisée d’une mineure de [moins de] 15 ans» et «association de malfaiteurs». Le cinquième, qui a nié avoir participé à la phase active de l’enlèvement, a été placé sous contrôle judiciaire.

Trois d’entre eux ont aidé la mère et sa fille à traverser la frontière franco-suisse à pied.

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