Plusieurs milliers de dollars auraient été investis dans la campagne de Biden par un lobbyiste du Nord Stream 2

L’ancien diplomate américain Richard Burt, lobbyiste en faveur du gazoduc Nord Stream 2, a alloué des fonds à la campagne 2020 de Joe Biden, alors candidat à la présidence des États-Unis, affirme le New York Post.
Sputnik

L'ancien diplomate américain Richard Burt, qui ferait du lobbying pour le gazoduc Nord Stream 2, a versé en 2020 des fonds à la campagne de Joe Biden qui était alors candidat à la présidence des États-Unis, a relaté le New York Post.

Richard Burt, directeur adjoint chez McLarty Associates et ancien ambassadeur américain en Allemagne sous l'administration Reagan, a octroyé 4.000 dollars à Joe Biden en octobre 2020. En outre, il a versé 10.000 dollars supplémentaires au comité d'action politique Unite The Country en mars 2020, selon la Commission électorale fédérale.

«Lorsque Richard Burt a fait un don au Biden Victory Fund, il n'a pas indiqué qu'il était un agent étranger enregistré et qu'il était par conséquent dans l’impossibilité de faire des contributions», a déclaré un porte-parole du Comité national démocrate au journal.

Le Comité a affirmé avoir rendu l'argent après l'enquête du Post.

Le journal affirme en outre que Richard Burt est directement «engagé dans des activités de lobbying en faveur de Nord Stream 2 AG».

Les sanctions

Le Président américain avait précédemment reconnu que les sanctions contre Nord Stream 2 étaient, à l’étape actuelle, contreproductives, le projet étant sur le point d'être achevé. Les États-Unis ont déclaré le 20 mai que, au nom de leur intérêt national, ils avaient refusé d'imposer des sanctions contre Nord Stream 2 AG, l'opérateur du gazoduc. Ils ont toutefois décrété des sanctions contre des sociétés russes et des navires participant au projet.

Le 17 mai, l’Agence allemande de la navigation maritime et de l'hydrographie (BSH) a donné son feu vert à la poursuite des travaux sur Nord Stream 2 «sur un tronçon de deux kilomètres dans la zone économique exclusive allemande».

Au cœur des tensions

Nord Stream 2 prévoit la construction de deux conduites d'une capacité totale de 55 milliards de mètres cubes de gaz par an, prenant le départ sur la côte russe pour «plonger» dans la Baltique et ressortir en Allemagne. Les États-Unis, qui cherchent à vendre leur propre gaz naturel liquéfié (GNL) à l'UE, ainsi que l'Ukraine et certains autres pays européens, s’opposent farouchement à ce projet. Washington a décrété des sanctions contre le gazoduc dès décembre 2019, obligeant le suisse Allseas à arrêter la pose des tuyaux. Celle-ci s’est pourtant poursuivie un an plus tard, en décembre 2020.

Selon l'opérateur du projet, Nord Stream 2 AG (filiale à 100% du géant russe Gazprom), le gazoduc était construit à 95% au 1er avril.

À la mi-mai, le Consul général allemand à Ekaterinbourg, Mathias Kruse, s’est dit convaincu que le gazoduc serait achevé, estimant qu’il restait «encore 80 kilomètres à construire». Le vice-Premier ministre russe Alexandre Novak a affirmé pour sa part que les travaux seraient poursuivis et que le gazoduc serait achevé malgré la réticence de certains pays, étant donné qu’il s’agissait d’«un projet purement commercial» mis en œuvre conjointement avec «de grandes entreprises européennes».

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