Le profil de l’homme qui a poignardé une policière municipale à La Chapelle-sur-Erdre (Loire-Atlantique) commence à se dessiner. L’individu, décédé après des échanges de tirs avec les forces de l’ordre, est un quarantenaire répondant au nom de Ndiaga Dieye, rapporte Le Figaro.
Né à Saint-Nazaire, de nationalité française, il était connu de la justice depuis de nombreuses années pour des faits de droit commun. Interpellé en 2013, il avait d’ailleurs été condamné à huit ans de prison pour vol aggravé. Une peine prononcée par la Cour d’assises du Nord en 2015, selon BFM TV.
Sa détention aurait accéléré sa radicalisation religieuse. L’assaillant souscrivait en effet à une pratique «rigoriste» de l’islam, a précisé le ministre de l’Intérieur qui s’est rendu sur place. Suite à un suivi des renseignements pénitentiaires, son inscription au FSPRT (Fichier de signalements pour la prévention de la radicalisation à caractère terroriste) avait d’ailleurs été décidée.
Troubles psychiatriques
Libéré en mars, Ndiaga Dieye avait également montré des signes de troubles psychiatriques en prison. Il avait fait l’objet d’un suivi médical en ce sens, a confirmé Gérald Darmanin, un diagnostic pour «schizophrénie sévère» ayant été établi.
Pour l’heure, le parquet antiterroriste ne s’est pas saisi de l’affaire, à en croire Gérald Darmanin, lequel a ajouté que l’individu n’avait jamais été condamné pour terrorisme, comme annoncé par certains médias.
L’attaque au couteau s’est déroulée ce vendredi 28 mai dans les locaux de la police municipale. La victime a été touchée aux jambes, mais devrait survivre, d’après le ministre de l’Intérieur qui a salué une fonctionnaire «courageuse, qui a su se protéger avec les moyens qu’elle avait». Deux gendarmes ont également été blessés lors des échanges de tirs.
Cet incident n’est pas sans rappeler le meurtre ayant eu lieu à Rambouillet le 23 avril. Une fonctionnaire de police avait là aussi été attaquée au couteau, dans le sas de son commissariat. Cet assassinat avait éveillé un mouvement de colère chez les forces de l’ordre, renforcé par le meurtre du brigadier Éric Masson à Avignon, une douzaine de jours plus tard. Un ras-le-bol policier exprimé lors d’un rassemblement de soutien aux forces de l’ordre le 19 mai devant l’Assemblée nationale.