Ce que l'on sait sur l'attaque au couteau contre une policière près de Nantes

© AFP 2024 LOIC VENANCELes forces de l'ordre près du site de l'attaque contre une policière à La Chapelle-sur-Erdre
Les forces de l'ordre près du site de l'attaque contre une policière à La Chapelle-sur-Erdre - Sputnik Afrique, 1920, 28.05.2021
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Connu des services de police pour radicalisation, un individu a attaqué au couteau ce 28 mai une fonctionnaire dans les locaux de la police municipale de La Chapelle-sur-Erdre, près de Nantes, puis a pris la fuite. Un échange de tirs a eu lieu avec les gendarmes. Grièvement blessé, il est décédé.

Une attaque au couteau s'est produite ce vendredi vers 10 heures dans les locaux de la police municipale de La Chapelle-sur-Erdre, selon les informations d'Actu17 et de Presse Océan.

© SputnikAttaque au couteau d'une policière municipale près de Nantes
Ce que l'on sait sur l'attaque au couteau contre une policière près de Nantes - Sputnik Afrique, 1920, 28.05.2021
Attaque au couteau d'une policière municipale près de Nantes

Après avoir grièvement blessé une agente municipale, l'individu a pris la fuite. Transportée à l'hôpital, la victime est entre la vie et la mort. Selon les informations de BFM TV, il s'est emparé de l'arme de service de la fonctionnaire blessée. 

Selon le ministre de l'Intérieur, la policière attaquée «survivra manifestement à ses blessures», bien qu'elle se trouve dans un état critique.

Intervention du GIGN

Un important dispositif de recherche a été activé pour retrouver le fugitif. Une équipe de la gendarmerie nationale (GIGN) est arrivée sur place.

Les motivations de l'auteur ne sont pas connues pour le moment.

Son interpellation musclée

Identifié dès les premiers instants, l’individu a opposé une résistance farouche aux gendarmes de la commune. Un échange de tirs a eu lieu lors de son arrestation, deux gendarmes ont été blessés par balles à la main et au bras, relate BFM TV.

La police a confirmé que l’homme avait été gravement blessé lors de son arrestation.

Son profil

Âgé de 39 ans, l'assaillant est connu des services de police et est également inscrit au fichier des signalements pour la prévention de la radicalisation à caractère terroriste (FSPRT), précise Le Parisien.

D’après BFM TV, il est connu pour troubles psychiatriques, détectés en prison où il a purgé une peine de plusieurs années pour de multiples faits de droit commun. Sa radicalisation islamiste y a également été observée.

Il a été libéré de prison il y a quelques semaines, précise Europe 1.

Darmanin livre de nouveaux détails

Arrivé sur les lieux du drame, Gérald Darmanin a confirmé que l'agresseur était fiché pour radicalisation. Après l'attaque, il «voulait agresser des gendarmes».

«Cet individu Français né en France, une quarantaine d'année, est connu des services de police, sortait de prison et en 2016 il avait été signalé pour une pratique rigoriste de l'islam pour radicalisation et ainsi avait été inscrit au fichier FSPRT», a-t-il dit, précisant que l'assaillant «avait agressé» les gendarmes «en tirant sur eux», lesquels «ont riposté».

«Le suspect, en plus d'être psychiatriquement atteint, avait une pratique rigoriste de l'islam. Né en France, il n'a jamais été condamné pour terrorisme mais pour des faits de droit commun», a précisé le ministre de l'Intérieur.

La mairie ferme les établissements scolaires

«La personne recherchée est dangereuse et armée. Tous les établissements scolaires sont fermés, les enfants sont mis en sécurité par précaution. Nous demandons aux habitants de rester chez eux», a déclaré la mairie de La Chapelle-sur-Erdre à LCI.

Réagissant à cette nouvelle attaque, Marine Le Pen a posté un message sur Twitter: «Tout mon soutien à cette policière de La Chapelle-sur-Erdre grièvement blessée, à ses collègues et à ses proches. Je refuse que les agressions contre nos policiers deviennent notre quotidien. Il faut combattre enfin cette barbarie et ne jamais, absolument jamais s’y habituer».

Le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin va se rendre sur place dans l'après-midi.

Violences visant les forces de l’ordre

Cette attaque intervient dans un contexte extrêmement tendu entre les violences urbaines, les agressions régulières des forces de l’ordre et la menace terroriste.

Les forces de l’ordre ont fait face à plusieurs attaques, dont certaines terroristes, ces dernières années: l’assassinat de deux policiers le 13 juin 2016 à Magnanville ou encore le meurtre d’une fonctionnaire de police au commissariat de Rambouillet le 23 avril dernier.

Le 5 mai, Éric Masson a été tué par balle lors d’une opération antidrogue dans le centre d’Avignon. Face à l’indignation des syndicats policiers, Jean Castex a fait part d’une série de mesures visant à «protéger celles et ceux qui nous protègent». Le Premier ministre a promis une enveloppe de 10 millions d’euros afin d’améliorer la sécurité des commissariats, ainsi que la généralisation des caméras piétons individuelles prévue pour l’été, «l’adaptation des formations initiale et continue» et «l’amélioration de la réponse pénale» en cas de violences contre les forces de l’ordre.

D'après les statistiques du ministère de l’Intérieur, les actes de violence à l’encontre de la Police nationale ont plus que doublé en vingt ans.

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