Poutine prêt à évoquer avec Zelensky la collaboration en Crimée, mais pas l’appartenance de la péninsule

Alors que la Russie et l’Ukraine ont pris contact en vue de préparer une éventuelle rencontre de leurs deux chefs d’État qui pourraient y évoquer le dossier de la Crimée, le porte-parole de Vladimir Poutine a déclaré qu’il ne pourrait y avoir de discussion «avec qui que ce soit» sur l’appartenance de la péninsule.
Sputnik

Vladimir Poutine est prêt à évoquer avec le Président ukrainien, Volodymyr Zelensky, le dossier de la Crimée s'il s'agit de coopération transfrontalière, mais pas de l'appartenance de cette région, a déclaré le porte-parole du chef de l'État russe Dmitri Peskov, qualifiant cette dernière tournure d’«impasse». Il a en outre fait remarquer qu’il restait encore beaucoup à faire pour organiser une rencontre entre les deux hommes.

«Par exemple, nos interlocuteurs ukrainiens nous disent: ˝Nous allons discuter de la Crimée.˝ Discuter de la Crimée du point de vue du développement de la coopération transfrontalière -la Russie a lancé la coopération entre ses régions et des pays étrangers- je suis certain que Vladimir Poutine y sera prêt. Mais évoquer quelque chose d'autre que le fait que la Crimée est une région russe, personne n’en discutera jamais avec qui que ce soit», a-t-il déclaré à la chaîne de télévision Rossiya 1.

Il a qualifié cette éventualité de «situation d’impasse».

«Dans la Constitution, il est écrit noir sur blanc que c'est une infraction pénale que de parler de l'aliénation de territoires russes […] Nous devons encore faire un grand travail, poursuivre l’échange de vues et puis voir où nous en sommes. Mais un tel échange de vues est en cours», a-t-il ajouté.

«Des esquisses»

Des contacts à propos d’une éventuelle entrevue entre les Présidents russe et ukrainien ont été établis mais ils ne sont pas simples, avait précédemment indiqué Dmitri Peskov.

«En effet, il y a des contacts. De notre côté, il s’agit de mon collègue Dmitri Kozak [chef adjoint de l'administration présidentielle de Russie, ndlr]. Nous voyons se profiler des esquisses de dossiers à soulever […] Mais ce sont des esquisses plutôt conceptuelles et non concrètes», a-t-il confié, en évoquant l’affirmation de Volodymyr Zelensky concernant un début de dialogue entre les administrations présidentielles sur une prochaine rencontre.

Dmitri Peskov s'est abstenu «de citer des points concrets d'un éventuel ordre du jour».

«Ce n’est encore qu’un processus, sans nécessaire concrétisation ni substance», a-t-il souligné.

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