Inaugurés par Xi Jinping, le porte-hélicoptères Hainan, le croiseur Dalian et le sous-marin nucléaire lanceur d'engins (SNLE) Changzheng-18 entraient en service le 23 avril dans l’Armée populaire de libération. À un rythme équivalent à la construction d’une flotte française tous les quatre ans, la marine chinoise a dépassé l’US Navy avec 350 navires de guerre contre 293 bâtiments américains. «Les rapports de forces sont en train de s’inverser en nombre, c’est certain», constate Hugues Eudeline. L’ancien commandant de sous-marin d’attaque et spécialiste de la marine chinoise voit en Pékin une «puissance maritime en devenir» et qui «s’en donne les moyens». Pourtant, il est «très difficile de connaître» précisément son potentiel, vu qu’elle n’est pas engagée dans un conflit en cours. La bataille navale «possible» en mer de Chine méridionale sera-t-elle alors le baptême du feu pour la marine chinoise?
Lignes rouges –Jean-Baptiste Mendes reçoit Hugues Eudeline, ancien capitaine de vaisseau, vice-président de l’Institut Jacques-Cartier, spécialiste de la marine chinoise et des violences maritimes.