La recommandation de suspendre l'administration du vaccin AstraZeneca émise dans un autre pays européen

Après le Danemark, la Norvège et certains autres pays européens, c’est au tour de l'Irlande de s'exprimer sur le vaccin AstraZeneca. Le Comité consultatif national sur l'immunisation y recommande sa suspension.
Sputnik

Le Comité consultatif national sur l'immunisation (NIAC) d’Irlande a recommandé de suspendre l’administration dans le pays du vaccin AstraZeneca et ce suite à une nouvelle alerte de l'Agence norvégienne de la santé et des services sociaux datant du 13 mars 2021 qui fait état de nouveaux signalements de formation de caillots sanguins chez certains vaccinés. Pour rappel, plusieurs pays européens ont déjà suspendu la vaccination avec ce sérum.

«À la lumière de ces nouvelles informations et dans l'attente d'informations complémentaires de l’Agence européenne des médicaments (EMA), il est recommandé, par principe de précaution, de reporter temporairement l'administration du vaccin AstraZeneca contre le Covid-19 à partir d'aujourd'hui, dimanche 14 mars 2021», indique un communiqué du NIAC.

Le NIAC rappelle qu’à ce jour plus de 117.000 doses d’AstraZeneca ont été administrées dans le pays et qu’aucun signalement de complications similaires n’a été enregistré.

«Ce vaccin s'est avéré très efficace contre la maladie sévère du Covid-19, associée à un risque d’événements thromboemboliques. Nous avons fait ce pas par mesure de précaution», a expliqué la professeure Karina Butler, présidente du NIAC, citée dans le document.

Controverse sur le sérum britannique

À ce jour, plusieurs pays européens, dont le Danemark, la Norvège, l’Autriche, l’Estonie, la Lituanie, la Lettonie, le Luxembourg et la Bulgarie, ont décidé d’arrêter temporairement l’administration du vaccin britannique, par précaution, suite à une série de signalements d’apparition de thromboses chez certains vaccinés.

Vaccin AstraZeneca: des allergies sévères ajoutées aux possibles effets secondaires
Réagissant à la suspension du vaccin dans ces pays, l’EMA a fait savoir dans un communiqué qu’il n'y avait actuellement «aucune indication» que de telles complications avaient été provoquées par le vaccin et que les bienfaits de l’utilisation du sérum dépassaient toujours les risques. Argument également utilisé par Olivier Véran, qui a annoncé jeudi 11 mars que la France n’y renoncerait pas. Pour le ministre, le sérum d’AstraZeneca dispose d’un «rapport bénéfice-risque» favorable. L’EMA poursuit son examen à ce sujet.

Dans le même temps, le régulateur européen a récemment alerté contre d’autres types d’effets secondaires du vaccin, à savoir l'anaphylaxie et l'hypersensibilité, caractérisées comme allergiques sévères.

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