Une association d’aide aux cancéreux tire la sonnette d’alarme quant à la prise en charge des enfants en Algérie

«Nous vivons une situation catastrophique, il y a une rupture nationale de médicaments destinés au traitement des enfants atteints de cancer», affirme à TSA la présidente de l’association algérienne d’aide au cancéreux El-Amel. Elle appelle le Président à forcer la mise en œuvre de son plan anti-cancer.
Sputnik

À cause de manque de structures spécialisées, d’équipements et la pénurie de médicaments de chimiothérapie, la prise en charge des enfants cancéreux en Algérie devient de plus en plus problématique, alerte présidente de l’association El-Amel (L’Espoir) d’aide aux cancéreux Hamida Kettab, dans un entretien accordé au site d’information Tout Sur l’Algérie (TSA). Tout en tirant la sonnette d’alarme, elle interpelle le Président Abdelmadjid Tebboune à intervenir pour mettre un terme à ce qu’elle qualifie «de négligence».

«Nous célébrons la Journée mondiale des enfants atteints de cancer, avec beaucoup d’amertume, malheureusement», déclare Mme Kettab. «Nous vivons une situation catastrophique», déplore-t-elle, informant qu’«il y a une rupture nationale de médicaments destinés au traitement des enfants atteints de cancer».

Tout en pointant «la négligence» dans la prise en charge des enfants, elle rappelle que «pourtant, le Président de la République était clair depuis le début».

«Il a donné des instructions pour prendre en charge les enfants cancéreux», ajoute-t-elle, soulignant qu’«il a déclaré le cancer comme priorité nationale».

L’État des lieux

Hamida Kettab précise qu’il y a uniquement centres spécialisés en oncologie pédiatrique qui sont tous localisés à Alger. Ce qui fait que les enfants de toutes les régions d’Algérie «sont obligés de se déplacer et de venir au CHU Mustapha, au CHU Nefissa Hamoud (ex-Parnet) et au CHU de Béni Messous».

Par ailleurs, la Présidente d’El-Amel déplore la pénurie des médicaments dédiés à la chimiothérapie. «Et pourtant, il ne s’agit pas de produits innovants ou d’immunothérapie, mais tout simplement, de produits de base pour les chimiothérapies qui traitent les enfants, et qui ne coûtent pas cher du tout».

Et d’ajouter que «nous vivons aujourd’hui une situation dramatique, avec une rupture nationale des médicaments destinés au traitement des enfants cancéreux, comme l’acide folique, le méthotrexate».

«Ce sont des produits de base qui ne coûtent pas cher. Alors, c’est un problème de gestion, et non de moyens. Ce n’est pas normal!» conclut-elle.

Discuter