Plus de 40% du littoral du Maroc est exposé à un risque «d'érosion et d'inondation», alerte la Banque mondiale

D’ici à 2030, une part importante du littoral du Maroc est en proie à une sévère érosion et à un risque élevé d’inondation, avertit la Banque mondiale dans un rapport publié sur son site. Cette situation pourrait engendrer de graves conséquences pour l’activité économique dans cette partie du pays.
Sputnik

Dans une étude concernant l’impact du changement climatique sur l’écosystème au Maroc et ses répercussions sur les différents secteurs d’activité économique, la Banque mondiale affirme sur son site que, d’ici 2030, près de la moitié du littoral du pays risque une sévère érosion et des inondations.

«On estime que 42% du littoral sera exposé à un risque élevé d'érosion et d'inondations d'ici 2030», informent les experts de la Banque mondiale. Le même document avertit que «des secteurs clés tels que l'agriculture et l'élevage, la santé, les ressources en eau et le tourisme sont vulnérables», soulignant que près des deux tiers des plages du royaume chérifien «sont menacées d’érosion côtière».

Dans le même sens, le rapport de l’institution pointe l’élévation du niveau de la mer qui «pose un risque élevé pour les zones côtières et en particulier les zones urbaines». En effet, «60% de la population marocaine et la majorité des activités économiques du pays se trouvent le long de ses côtes».

Quid du stress hydrique?

Concernant le niveau de sécheresse et la diminution des précipitations, les rédacteurs de l’étude expliquent que les températures élevées enregistrées depuis des années «ont entraîné une pénurie d'eau ainsi qu'une demande accrue d'énergie pour la climatisation dans les secteurs domestique, commercial et industriel».

Et d’ajouter que, par ailleurs, «les pluies torrentielles ont entraîné l'érosion des sols, la dégradation des terres, la perte d'écosystèmes et de services écosystémiques, l'invasion d'espèces exotiques, la salinisation des eaux souterraines et des sentiers d'inondation contenant des pesticides et des engrais».

Dans le but de faire face d’une manière efficace à cette situation, la Banque mondiale suggère aux autorités marocaines de «renforcer la capacité technique pour intégrer les techniques d'agriculture intelligente, l'amélioration de l'efficacité des ressources en eau et la gestion des risques liés au changement climatique dans les secteurs clés identifiés».

L’installation de stations de dessalement de l’eau de mer pourrait également aider le pays à vaincre le stress hydrique. Le choix de centrales, notamment nucléaires à hautes températures (HTR), sur des sites soigneusement sélectionnés le long du littoral du pays, permettra de fournir assez de chaleur pour le dessalement de l’eau de mer, la production de l’électricité et le craquage de l’eau pour générer l’hydrogène liquide, futur carburant des voitures modernes.

Discuter