Le renforcement des contrôles liés au respect du couvre-feu qui ont provoqué d’importants embouteillages en Île-de-France ce week-end n'est pas passé inaperçu auprès du public.
Effectués sur le périphérique à Paris et sur l’A13 dans les Yvelines, ces contrôles font suite à l’allocution vendredi 29 janvier de Jean Castex. Gérald Darmanin avait ensuite soumis un télégramme aux préfets pour leur demander de «prendre sans délai toutes dispositions de nature à faire respecter très strictement ces nouvelles règles».
Dimanche 31 janvier, assistant à un point de contrôle sur l’A13 dans les Yvelines, le ministre de l’Intérieur a constaté «une augmentation de plus de 30% des contrôles».
«Les Français doivent savoir qu'après 18h, ils ont beaucoup de chance de se faire contrôler et donc verbaliser. Il y a eu samedi, dans toute la France, 65.000 contrôles qui ont été effectués pour 6.000 verbalisations», a-t-il indiqué.
Ces contrôles ont pourtant entraîné d’importants embouteillages, la police ayant arrêté environ un véhicule sur cinq, selon actu Paris. Toujours le 31 janvier, le service Sytadin a qualifié le trafic en Île-de-France d'«exceptionnel» et a enregistré jusqu’à 400 kilomètres de bouchons entre 17h et 18h, avant le début du couvre-feu national.
Des élus réagissent
Ces mesures ont fait réagir plusieurs députés qui ont dénoncé leur caractère strict.
«Je ne crois pas que ce type d’action aide à l’acceptabilité des mesures», estime Emmanuel Grégoire, premier adjoint PS de la maire de Paris.
Le sénateur Rémi Féraud critique «la communication du gouvernement sur le dos de Français pris au piège» dans les bouchons dans les Yvelines.
«Pompidou disait à ses ministres "d’arrêter d’emmerder les Français". C’est peut-être le moment de s’en inspirer, Emmanuel Macron?», lance pour sa part l’ancien député LREM du Val-d’Oise Aurélien Taché.
Enfin, Florian Philippot considère que Gérald Darmanin «ridiculise la Police nationale via ces contrôles débiles», car «les gens vont devenir fous de rage».