Les compagnies pétrolières russes peuvent «jouer un rôle important» dans le domaine des hydrocarbures en Algérie, a souligné le ministre algérien de l’Énergie Abdelmadjid Attar dans cet entretien accordé à Sputnik. Il a notamment évoqué le cas de Lukoil et de Zarubezhneft qui ont récemment signé des mémorandums d’entente avec la compagnie algérienne Sonatrach.
«Les entreprises russes sont présentes en Algérie, nous pouvons citer le cas de Gazprom ou encore du consortium Rosneft-Stroytransgaz qui ont fait de petites découvertes. Les partenaires russes peuvent jouer un rôle important dans le pays. Gazprom et Lukoil, qui ont des moyens conséquents, peuvent parfaitement opérer avec la Sonatrach en Algérie et à l’étranger. Nous les encourageons à faire des propositions à la compagnie nationale», a précisé Abdelmadjid Attar dans cette interview.
«La Sonatrach pourrait s’engager en Irak avec Lukoil, qui est très présente dans ce pays. Pour la petite histoire, lorsque j’étais PDG du groupe, j’avais entamé des discussions avec Lukoil pour un projet en Irak. Nous avions eu des opportunités extraordinaires, mais cela ne s’est pas fait», a-t-il ajouté.
Le groupe russe Gazprom est présent depuis 2006 en Algérie et a réalisé une importante découverte de gaz dans le bassin de Berkine. Quant à Lukoil, elle a signé, le 4 mai 2020, un mémorandum d’entente avec la compagnie pétrolière Sonatrach pour établir une ligne d'action commune. Il s’agit notamment d’envisager des investissements conjoints dans l’exploration et la production d’hydrocarbures en Algérie et à l’international.
Notons que les programmes de partenariat entre la Sonatrach et les partenaires étrangers devraient passer à une phase active à la faveur de l’entrée en vigueur de la nouvelle loi sur les Hydrocarbures. Abdelmadjid Attar a révélé que les décrets d’application de cette loi étaient en cours de finalisation, ce qui permettra à l’Agence nationale pour la valorisation des ressources en hydrocarbures (ALNAFT) de lancer les premiers avis d’appel d’offres pour l’exploration d’hydrocarbures «à la fin du premier semestre, si la situation sanitaire le permet».