«Pensez-vous que le dispositif actuel permet de lutter efficacement contre les trafics?» «Seriez-vous favorable à la possibilité pour les particuliers de cultiver à des fins personnelles un nombre de pieds de cannabis fixé par la loi?». Ce sont deux exemples de questions sur lesquelles les Français sont invités à se prononcer anonymement dans le cadre de la consultation citoyenne en ligne lancée mercredi 13 janvier par une mission parlementaire sur le cannabis «récréatif». Un stupéfiant dont la consommation, la possession et la vente sont interdites en France.
Pour cette mission parlementaire, composée de 33 députés de tous bords politiques (LREM, LR, MODEM, LFI, UDI, socialistes et apparentés), il s’agit de «dresser le bilan des politiques publiques menées en matière de prévention et de répression des trafics et usages du cannabis.»
Faire le bilan des politiques publiques sur la marijuana
L’objectif étant notamment «de proposer un panorama des expériences étrangères de légalisation ou de dépénalisation et de contribuer à une réflexion sur l’éventuelle évolution du cadre réglementaire français relatif à cette substance.»
Or, comme ils l’expliquent, cette réflexion ne peut être envisagée sans une «écoute attentive des attentes des citoyens.»«On a ce groupe de députés, transpartisan, qui promeut un changement de pratique, ouvre et fait vivre un débat que l’on n’a pas eu depuis des années. C’est une approche qui est objective: on met arguments contre arguments, idées contre idées. Puis, on essaie de sortir un projet qui est cohérent», se félicite Béchir Saket au micro de Sputnik.
Juriste et porte-parole de l’organisation L630, spécialisée dans le droit des drogues, il estime que cette démarche parlementaire est le signe d’une «révolution d’un point de vue des cultures.»