Le département du Puy-de-Dôme invite ses habitants à accueillir des mineurs étrangers

Alors que des centaines de migrants mineurs isolés sont contraints de dormir dans des hôtels faute d’hébergement disponible, le département du Puy-de-Dôme a lancé son dispositif Sésame. Il propose ainsi aux habitants d’accueillir des enfants et adolescents non accompagnés.
Sputnik

À Clermont-Ferrand, dans le Puy-de-Dôme, l’Atelier Logement Solidaire invite les habitants à accueillir un mineur étranger, relate le site de l'association. Le dispositif d’hébergement du département, qui accueille déjà plus de 300 jeunes, arrive à saturation, et les nouveaux arrivants sont contraints de dormir dans des hôtels.

«Les mineurs non accompagnés (MNA), ou mineurs isolés étrangers (MIE) sont des adolescents ayant fui la guerre, les persécutions ou la pauvreté, arrivés seuls sur le territoire, reconnus mineurs par la Justice et placés sous la responsabilité du Conseil départemental», indique l’association sur son site.

L’Atelier espère ainsi permettre à 15 d’entre eux de trouver une famille d’accueil. L’hébergement se fait sur une période de six mois à un an, renouvelable jusqu’à sa majorité. Des familles, personnes en couple ou seules, avec ou sans enfants, actives ou retraitées, peuvent se porter volontaires.

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«Ces familles disposent du statut de tiers administratif», explique sur le site du département Christine Champale, travailleur social pour le dispositif Sésame. «Elles bénéficient d’un soutien d’ALS ainsi que d’une indemnisation pour l’hébergement et les repas».

Conditions requises

L’association impose certaines conditions, notamment d’avoir un casier judiciaire vierge et de résider à proximité d’un établissement ou des transports scolaires. Le jeune doit bénéficier d’une chambre individuelle. Les candidats doivent participer à une réunion d’information avant de constituer leur dossier.

Ils passent ensuite par un entretien visant à évaluer les conditions d’accueil, leurs motivations et leurs «capacités éducatives et citoyennes», précise le site de l’Atelier Logement Solidaire. Enfin, ils suivent une formation qui donne lieu à une mise en relation et une période d’essai avec le jeune. Au terme de celle-ci, ils signent une convention et continuent d’être suivis tout au long de l’accueil.

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