Donald Trump, sera-t-il aux abonnés absents lors de la prestation de serment de Joe Biden le 20 janvier? La réponse est «oui», le Président sortant ayant lui-même annoncé la nouvelle ce 8 janvier sur Twitter.
«À tous ceux qui ont demandé, je n'irai pas à l'investiture le 20 janvier», a-t-il écrit sur le réseau social.
Plus tôt dans la journée, Donald Trump, dont le compte Twitter a d’ailleurs été bloqué pour quelques heures mercredi 6 janvier après l’invasion du Capitole par ses partisans, a déclaré qu’il ne permettrait pas que ses électeurs, de «grands patriotes américains», soient méprisés.
«Les 75 millions de grands patriotes américains qui ont voté pour moi, pour l’Amérique d’abord (AMERICA FIRST) et pour Rendons sa grandeur à l'Amérique (MAKE AMERICA GREAT AGAIN), auront une voix retentissante loin dans l’avenir. Ils ne seront ni méprisés ni traités injustement de quelque manière, mode ou forme que ce soit !!!», a-t-il twitté.
Le quatrième dans l’Histoire américaine
Donald Trump devient ainsi le quatrième Président de l'Histoire des États-Unis qui n’assistera pas à l'investiture de son successeur.
John Adams, le deuxième Président du pays (1797-1801), est devenu le premier dirigeant américain à bouder la cérémonie. Bouleversé non seulement par sa défaite, mais aussi par la mort d'un de ses fils à cause de l'alcoolisme, il ne s’est pas rendu à l’investiture de Thomas Jefferson.
Andrew Johnson, 17e Président des États-Unis (1865-1869), a été le troisième à ne pas assister à la prestation de serment de son successeur, Ulysses S.Grant. Allant à l’encontre de la tradition, ce dernier a refusé d’y aller dans le même véhicule que Johnson, après quoi le Président sortant a pris la décision de ne pas y aller du tout.
L’assaut du Capitole
L’investiture de Joe Biden dans une Amérique bouleversée par la récente «prise» par des partisans du Président sortant du Capitole, où siège le Congrès américain, aura lieu le 20 janvier. Accusé par de nombreux politiques d’avoir incité ses soutiens à se rendre sur place pendant que le Congrès procédait à la certification de la victoire de Biden, Donald Trump a ensuite condamné cette action dans une vidéo, tout en promettant une transition du pouvoir «en douceur, ordonnée et sans heurts».