Le navire Académicien Tchersky arrive dans les eaux danoises pour reprendre la construction du Nord Stream 2

Après avoir mouillé pendant près d’un mois non loin de Kaliningrad, le navire de pose de tuyaux Académicien Tchersky est revenu dans la région de l’île danoise de Bornholm où se trouve un tronçon inachevé du gazoduc Nord Stream 2, selon les données du site de suivi du trafic maritime Marine Traffic.
Sputnik

Les données du système global de positionnement de navires Marine Traffic indiquent que le navire russe de pose de conduites Académicien Tchersky est revenu dans la zone de construction du gazoduc Nord Stream 2.

Début décembre, le navire avait passé quelques jours près de l’île danoise de Bornholm où est situé le tronçon inachevé du gazoduc. Il était ensuite revenu en Russie et avait mouillé non loin de Kaliningrad en face de l’isthme de Courlande.

Reprise des travaux prévue pour la mi-janvier

Fin décembre, le groupe Nord Stream 2 AG avait annoncé que les travaux de pose de conduites dans la zone économique exclusive allemande avaient été achevés. Les travaux sur le tronçon «allemand», long de 2,6 kilomètres, avaient été réalisés par le navire Fortuna.

L’ouvrage dans les eaux danoises sera poursuivi par les deux navires, l’Académicien Tchersky et le Fortuna, et devra commencer à la mi-janvier.

Le Nord Stream 2 sera terminé «grâce au soutien» des partenaires européens, assure le vice-Premier ministre russe
Le projet Nord Stream 2 prévoit la construction de deux conduites longues de 1.230 kilomètres qui relieront la côte russe à l’Allemagne par le fond de la mer Baltique. Elles auront une capacité totale de 55 milliards de mètres cubes de gaz par an.

Menaces de sanctions américaines

Les États-Unis, qui font la promotion de leur gaz naturel liquéfié en Europe, ont élargi en octobre les sanctions économiques contre Nord Stream 2, étendant pour ce faire la loi PEESA (Protecting Europe's Energy Security Act). La société norvégienne Det Norske Veritas-Germanischer Lloyd (DNV GL) avait alors suspendu sa participation au projet.

Plus tôt en décembre, Angela Merkel avait fait savoir que la position du gouvernement allemand concernant la nécessité d’achever la construction du gazoduc restait inchangée.

Lundi 4 janvier, le vice-Premier ministre russe Alexandre Novak a assuré que le projet serait mené à son terme grâce au soutien des pays et des entreprises européens, et ce malgré les sanctions imposées par les États-Unis.

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