Le projet Nord Stream 2, un pipeline qui relie la Russie à l’Allemagne en passant par le fond de la mer Baltique, sera bel et bien terminé grâce au soutien des partenaires européens, a fait savoir le vice-Premier ministre russe Alexandre Novak ce lundi 4 janvier sur la chaîne RBK. Le projet fait l’objet d’un panel de sanctions de la part des États-Unis, lesquelles seront davantage étendues en 2021.
«La panoplie de sanctions [...] préconise la préservation de la concurrence mais utilise des outils qui sont essentiellement non marchands. Tout le monde le dit ouvertement et le comprend. Ceux qui veulent que ce projet soit réalisé, à savoir les pays et les entreprises européennes, le soutiennent. Je suis certain que grâce à ce soutien, le projet sera mis en œuvre», a-t-il indiqué.
Les sanctions américaines ont déjà poussé la société suisse Allseas puis l’entreprise norvégienne DNV GL à se retirer. Cette dernière devait inspecter le pipeline et le certifier, une activité visée par la loi PEESA (Protecting Europe’s Energy Security Act). «DNV GL s’abstiendra de toutes activité d’inspection du gazoduc Nord Stream 2 visé par les sanctions tant que ces sanctions resteront en vigueur», a indiqué la société.
Les sanctions US
Le 1er janvier, le Sénat américain a voté en faveur du budget de défense pour l’année fiscale 2021, lequel prévoit l’extension des sanctions contre le Nord Stream 2, notamment aux entreprises qui fournissent des services d’essai, d’inspection ou de certification. Une décision qui contourne le veto de Donald Trump, qui s’était opposé à certaines dispositions spécifiques du budget.
Le Kremlin a reconnu que les sanctions pourraient créer de nouveaux problèmes, mais reste décidé à trouver une solution. La construction du gazoduc a repris en décembre 2020 avec la pose des conduites dans les eaux allemandes.