La Russie considère que la «fenêtre d'opportunité» pour maintenir le continent européen exempte de missiles terrestres à portée intermédiaire ou à plus courte portée n'a pas encore été fermée, mais que la volonté politique des États-Unis est nécessaire pour procéder à des démarches dans ce domaine, a déclaré à Sputnik Vladimir Ermakov, chef du département pour la non-prolifération et le contrôle des armements du ministère russe des Affaires étrangères.
«Nous sommes convaincus que la "fenêtre d'opportunité" pour préserver au moins l'espace européen exempt de missiles terrestres à portée intermédiaire et à plus courte portée n'a pas encore été définitivement fermée. Mais elle ne peut être utilisée que si les États-Unis manifestent une volonté politique suffisante pour trouver des solutions mutuellement acceptables sur une base égale», a-t-il dit.
Une initiative avancée par Poutine
Le 26 octobre, le Président russe a présenté une nouvelle initiative pour régler la situation de tension croissante en Europe après le retrait des États-Unis du Traité sur les forces nucléaires à portée intermédiaire (FNI).
La Russie continue de croire que le traité FNI constituait un élément important de l’architecture de sécurité internationale et de la stabilité stratégique, avait alors souligné Vladimir Poutine. Le traité jouait un rôle particulier en matière de prévisibilité et de retenue dans le domaine des missiles en Europe.
En particulier, il a déclaré que Moscou était prêt de bon gré à ne pas déployer dans la partie européenne de la Russie de missiles 9М729, mais à condition d’une réciprocité de l'Otan.
Il a proposé à l'Alliance de contrôler aussi les systèmes Aegis Ashore avec les lance-missiles de MK-41 sur les bases en Europe et les missiles 9М729 à Kaliningrad.
Le traité FNI
En 2019, accusant la Russie d’avoir violé le Traité sur les forces nucléaires à portée intermédiaire (FNI), les États-Unis s’en sont retirés. Moscou a nié ces allégations et a fait preuve de volonté à démontrer les capacités du missile qui avait suscité des questions de la part des États-Unis, ainsi qu’à discuter de ce sujet.
Pourtant, ces derniers n'ont pas entrepris ce pas en avant et sont sortis unilatéralement du traité. Selon le ministère russe des Affaires étrangères, la Russie soutient l’idée selon laquelle d'autres pays prennent part à la discussion avec les États-Unis des questions de stabilité stratégique.