Une nouvelle étude de l’Institut Pasteur, réalisée en partenariat avec la Caisse nationale de l’Assurance maladie (Cnam), Santé publique France et l’institut Ipsos, montre que «les repas jouent un rôle central dans ces contaminations [au Covid-19], que ce soit en milieu familial, amical, ou à moindre degré professionnel». La fréquentation des bars et restaurants est notamment associée à un risque d’infection accru. L’étude montre cependant qu’aller dans les commerces et les transports en commun n’est pas associée à un risque supplémentaire.
Deux volets de l’étude ont été réalisés en octobre et novembre, l’un analysant les questionnaires remplis par 25.600 personnes infectées et l’autre 3.400 volontaires infectés et 1.700 non infectés. Les chercheurs ont conclu que la fréquentation de réunions privées, de restaurants et de bars était responsable «de la plus grande part des infections: 19% et 12% respectivement».
Alerte pour les fêtes de fin d’année
En dehors du foyer, les contaminations ont lieu avant tout au sein du cercle familial (33,1%), y compris lors d’événements festifs et de cérémonies, puis dans le milieu professionnel (28,8%), et enfin dans le milieu amical (20,8%).
Cependant, à l’approche des fêtes de fin d’année, les auteurs rappellent «les risques associés aux réunions en milieu familial et amical, notamment lors des repas». Le respect des distances sociales, «y compris lors des repas pour les personnes fragiles (leur proposer de manger à une table séparée), le port du masque dès le repas terminé, l’hygiène des mains, le nettoyage des surfaces, et l’aération des locaux» sont des gestes simples mais «importants pour limiter la transmission».
Les transports et les commerces relativement sécurisés
Les transports en commun, en revanche, «n’ont pas présenté de surrisque, avec même une baisse de risque pour ceux voyageant en bus ou en tramway», montre l’étude. Le covoiturage est par contre associé avec une augmentation du risque.
Les commerces n’ont pas non plus été qualifiés de facteurs de risque d’infection au Covid-19. Le télétravail a, lui, été associé à une diminution de 30% du risque. Enfin, la fréquentation des salles de sport «a été associée à un surrisque, à la différence de la pratique du sport en dehors».