Suite à l’annonce de la normalisation des relations avec Israël, le 10 décembre, le Maroc a lancé une réforme scolaire, intégrant l'histoire et la culture de la communauté juive dans ses programmes éducatifs.
«Cette introduction est une première dans le monde arabe. Elle fait l’effet d'un tsunami», déclare à l'AFP Serge Berdugo, le secrétaire général du Conseil de la communauté israélite du royaume.
Les nouvelles disciplines vont être enseignées en arabe au prochain trimestre en dernière année de primaire, où l’âge des élèves tourne autour de 11 ans, précise le ministère marocain de l’Éducation nationale.
«Permettre aux élèves marocains de connaître la totalité de leur histoire de tolérance, y compris le philo-sémitisme marocain, est un vaccin contre l'extrémisme», selon des associations juives basées aux États-Unis, citées par l’AFP.
Les Juifs au Maroc
Ce pays du Maghreb, dont l'islam est pourtant religion d'État, reste un cas rare de n'avoit jamais effacé sa mémoire juive, explique à l’AFP Zhor Rehihil, la conservatrice du musée du Judaïsme marocain à Casablanca.
La communauté juive est présente depuis l'Antiquité dans ce pays et reste la plus importante d'Afrique du Nord. Elle comptait près de 250.000 personnes à la fin des années 1940, soit environ 10% de la population, précise l’agence.
Après la création d'Israël en 1948, de nombreux Juifs sont partis. Actuellement, la communauté comprend environ 3.000 personnes.
La normalisation des relations entre le Maroc et Israël
Le 10 décembre, le Président américain a annoncé sur son compte Twitter que le Maroc et Israël avaient accepté de normaliser leurs relations sous l'égide des États-Unis. Un pas qui représente, selon Donald Trump, une «percée historique».
L'accord en ce sens a été scellé lors d'un entretien téléphonique entre le Président américain et le roi Mohamed VI du Maroc. À l'issue de celui-ci, Donald Trump a annoncé avoir accepté de reconnaître la légitimité du Maroc sur le Sahara occidental.
Le Maroc est devenu le quatrième pays arabe à ouvrir un nouveau chapitre diplomatique vis-à-vis d'Israël depuis le mois d'août, après les Émirats arabes unis, Bahreïn et le Soudan.