Moscou s’exprime sur les armes à micro-ondes dont il disposerait selon les USA

La diplomatie russe a qualifié d’«hypothèses fantastiques» les déclarations sur l’existence et l’utilisation d’armes à micro-ondes en Russie mentionnées dans un rapport de l’Académie nationale des sciences des États-Unis.
Sputnik

Les déclarations selon lesquelles la Russie aurait développé et commencé à utiliser des armes à micro-ondes à énergie dirigée sont des spéculations infondées, a déclaré ce jeudi 10 décembre Maria Zakharova, porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères.

«Nous n’avons aucune information sur la présence d’armes à micro-ondes en Russie, encore moins sur des cas de leur utilisation pratique. Il n'est guère possible de considérer de telles spéculations, hypothèses fantastiques, qui sont à notre avis provocantes et infondées, comme motif de commentaire», a déclaré Mme Zakharova lors d'un point presse.

Selon un rapport de l’Académie nationale des sciences des États-Unis publié le 7 décembre, l'une des causes possibles de maladies neurologiques répétées parmi les employés des missions diplomatiques américaines en Russie, à Cuba et en Chine serait l'utilisation d'armes à énergie dirigée.

«Syndrome de La Havane»

Le rapport de l’Académie nationale des sciences du 7 décembre évoque plusieurs «incidents de santé», qui ont eu lieu dans plusieurs ambassades des États-Unis depuis 2016. Enregistrés pour la première fois à Cuba, ces maladies non expliquées ont été surnommées «syndrome de La Havane».

D’après l’Académie de Washington, la cause «la plus probable» de ces incidents serait l’exposition à des ondes radio à basse fréquence. Les symptômes décrits par les premiers patients ne «faisaient penser à aucune maladie connue», notent les auteurs du rapport. Les patients auraient dit avoir entendu des bruits bizarres accompagnés d’une sensation de pression intense dans la tête, avant de développer des insomnies, des vertiges, des crises d'angoisse et des pertes de mémoire.

D’ailleurs, les scientifiques se sont heurtés à plusieurs reprises au «secret défense» et n'ont pu ni avoir accès à certains dossiers médicaux ni s'entretenir avec certains des patients, précise le New York Times.

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