Un ex-ministre polonais déplore la division qui existe au sein de l'Otan dans l'évaluation de la menace russe

Mardi 1er décembre, le secrétaire général de l'Otan a présenté un rapport sur les défis de l'Alliance d'ici 2030, dans lequel la Russie est présentée comme la principale menace pour l'espace transatlantique. Un ex-ministre polonais de la Défense a jeté de l’huile sur le feu dans un entretien à Polskie Radio.
Sputnik

Après que le secrétaire général de l'Otan Jens Stoltenberg a présenté mardi 1er décembre le rapport Otan 2030 dans lequel la Russie est qualifiée de principale menace militaire de la décennie, l'ex-ministre polonais de la Défense Jan Parys est revenu jeudi 3 décembre sur ce sujet dans une interview accordée à Polskie Radio.

M.Parys a d'abord signalé que l'Alliance nord-atlantique existait indépendamment du fait qu'il y ait une pandémie ou qu'il y ait des crises économiques et qu'elle évaluait la situation sur le long terme.

«L'évaluation est sans équivoque: la Russie n'est pas un partenaire fiable pour une coopération pacifique et normale. La Russie s'arme en violation des accords de contrôle des armements. Elle mène une politique agressive», a-t-il déclaré d'emblée.

Constat de divisions

L'Otan considère la Russie comme la principale menace militaire jusqu'à 2030
Il a ensuite déploré l'existence de divisions au sein de l'Otan dans l'évaluation des actions russes.

«Le Président Obama, après l'agression russe contre l'Ukraine, s'est retiré du "reset" [politique d’amélioration des relations avec la Russie depuis 2009, ndlr], c'est-à-dire du dégel qui prévalait dans les relations russo-américaines, car il considérait la politique de la Russie comme agressive et dangereuse», a-t-il affirmé.

Et d'ajouter: «À mon avis, les diplomates allemands ne veulent pas accepter cela et tentent toujours de traiter la Russie comme un partenaire politique et économique fiable. C'est la source de malentendus entre les États-Unis et l'Allemagne».

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