Un responsable de l’administration américaine a confié sous anonymat à CNN Arabic qu’Israël «était derrière l’assassinat» du savant nucléaire iranien Mohsen Fakhrizadeh. Cependant, il a refusé de répondre à la question de savoir si l'administration Trump avait eu connaissance de cette opération, a précisé le média.
«Généralement, Israël informe au préalable l'administration américaine de ses objectifs et des opérations qu'il entend mener avant leur mise en œuvre», a affirmé le responsable sans indiquer si le gouvernement israélien l'avait fait cette fois. Néanmoins, il a souligné que «le Dr Mohsen Fakhrizadeh était l'une des cibles de longue date d'Israël».
Deux morts à venger
En plus de l’assassinat du scientifique, le responsable a expliqué que l’administration américaine «s’attendait à ce que l'Iran venge également le meurtre du général Qassem Soleimani à l'approche de l'anniversaire de sa mort en Irak». Cependant, la source a indiqué que «la marge de manœuvre de l'Iran est restreinte en raison du fait que Joe Biden prendra ses fonctions à la présidence deux semaines après la date d’anniversaire».
Enfin, la source de CNN Arabic a annoncé que «Donald Trump avait donné carte blanche à Mike Pompeo pour continuer à imposer une politique de pression maximale sur Téhéran dans les semaines à venir», estimant qu’il était probable que «des sanctions supplémentaires soient imposées».
Mardi 1er décembre, des sources concordantes ont informé le journal libanais L’Orient-Le Jour qu’une «éventuelle riposte iranienne [à l’assassinat du Dr Mohsen Fakhrizadeh, ndlr] devrait avoir lieu avant que Donald Trump ne quitte la Maison-Blanche en janvier prochain, dans la mesure où Téhéran ne pourrait pas le faire tout en revenant à la table des négociations avec son successeur, Joe Biden».
L’Agence de presse de la République islamique (IRNA) avait annoncé lundi 30 novembre avoir «obtenu des documents qui révèlent l'implication directe de membres des services de renseignement israéliens et du groupe terroriste Organisation des moudjahiddines du peuple iranien dans la planification et la mise en œuvre du plan de l'assassinat du scientifique».
Auparavant, dans une déclaration à la radio 103 FM, le ministre israélien du Renseignement, Eli Cohen, avait nié l’implication de son pays dans ce meurtre, soulignant qu’il ignorait qui en étaient les auteurs.