Se prononçant ce 4 novembre lors d’une séance de questions au gouvernement, le ministre des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian a déploré qu’«un palier inadmissible» ait été franchi dans les relations entre la France et la Turquie.
«Des insultes, des calomnies, la volonté d’instaurer une campagne de haine à l’égard de la France et de l’Europe, sont de nature totalement différente. Ce sont des menaces. Nous attendons donc que le Président turc mette un terme immédiat à ces comportements. Et nous ne tolérerons pas non plus que cette haine et cette violence soient exportées sur le territoire français en étant relayées par des groupuscules qui ne doivent pas avoir le droit de cité».
«Toutes les options sont sur la table»
Le ministre a par ailleurs précisé que le conflit entre la France et la Turquie dépassait les frontières de ces deux seuls pays.
«Ce n’est pas uniquement un contentieux franco-turc mais une attaque contre l’Europe et ses valeurs» estime le ministre.
«Si la Turquie ne modifie pas sa posture avant décembre alors nous prendrons les mesures nécessaires au niveau européen. Toutes les options sont sur la table», a conclu Jean-Yves Le Drian.
Tensions Paris-Ankara
Les tensions entre les deux pays se sont d’autant plus détériorées à la suite de la parution d’une caricature du Président turc en couverture de Charlie Hebdo. À ce propos, Ankara a promis une réponse «judiciaire et diplomatique». Dans sa dernière intervention auprès de la chaîne Al-Jazeera, Macron a dénoncé le «comportement belliqueux» de son homologue tout en souhaitant que les «choses s’apaisent» entre les deux pays.