Âgé de 39 ans, Geoffroy de Lagasnerie n’est pas un universitaire discret. Faire valoir son droit de réserve sur les sujets politiques ou la «neutralité axiologique» des sociologues n’est pas son truc. Lui assume pleinement un engagement à la gauche de la gauche. Avec quelques incursions du côté de la gauche dite «décoloniale», puisqu’il s’affiche régulièrement avec Assa Traoré, sœur du défunt Adama Traoré et fondatrice du comité Adama. En 2019, il cosignait avec elle Le Combat Adama (Éd. Stock), un ouvrage dans lequel ils dénoncent un «mensonge d’État» dans l’affaire Adama et, plus largement, «un système d’élimination systématique des jeunes garçons noirs et arabes entre les mains de la police.»
Dans le cercle rapproché de Lagasnerie, on trouve également la députée LFI Danièle Obono, elle-même proche de la mouvance indigéniste incarnée par Houria Bouteldja, qu’elle qualifie de «camarade». Pas de doute, il est bien au cœur de la «nouvelle gauche».