Le sous-marin nucléaire touché pas un incendie à Toulon sera réparé à l'aide d'un autre sous-marin HS

Fortement endommagé par un incendie le 12 juin alors qu'il se trouvait en rénovation à Toulon, le sous-marin nucléaire d’attaque La Perle sera découpée et démantelée à Cherbourg, et sa partie arrière sera soudée avec la partie avant d’un sous-marin identique, le Saphir.
Sputnik

«Nous pouvons réparer le sous-marin Perle et nous allons le réparer», a annoncé ce jeudi la ministre des Armées Florence Parly à propos du bâtiment qui a subi le 12 juin 2020 de graves dégâts suite à un incendie qui s’est déclaré dans sa partie avant alors qu’il était en réparation dans un bassin de la base navale de Toulon (Var).

300 personnes mobilisées

Les réparations mobiliseront 300 personnes pendant six mois. La Perle achèverait ainsi les travaux majeurs d’entretien qui ont été arrêtés en juin.

La première étape de la réparation consistera à découper la partie avant de la Perle, endommagée par l’incendie du 12 juin.

Selon la responsable, la partie arrière est parfaitement intacte et elle sera soudée avec l'avant du Saphir, un sous-marin identique sorti du service en 2019 dans le cadre du remplacement progressif de la classe Rubis par la nouvelle génération des Barracuda.

«Depuis l’incendie qui a endommagé la Perle au mois de juin, les experts de Naval Group, du Service de soutien de la flotte de la Marine nationale et de la Direction générale de l’armement ont travaillé sans relâche pour fournir une analyse précise de l’étendue des dommages et les possibilités de réparation», écrit le ministère des Armées dans un communiqué publié sur son site.

Incendie d’un sous-marin à Toulon, Parly exclut tout «accident nucléaire»
L'opération doit s'effectuer «pour la mi-2021, sinon il y aura un problème», explique le porte-parole de la Marine, le capitaine de vaisseau Éric Lavault.

Il faut en effet libérer de l'espace pour le deuxième sous-marin de classe Barracuda, le Duguay-Trouin, actuellement en construction à Cherbourg et qui doit entrer en service en 2023.

Une fois la «greffe» effectuée, le sous-marin repartira par le même biais à Toulon où «il achèvera son entretien majeur au point où il avait été interrompu», selon la ministre.

Ambition de la réparation

La réparation de la Perle permettra à la Marine nationale de conserver sa pleine capacité de sous-marins nucléaires d’attaque pour les 10 ans à venir.

«Réparer la Perle, précise Florence Parly, ce n’est pas seulement une opération industrielle remarquable. C’est d’abord préserver l’indépendance de la France et affirmer notre souveraineté», ajoute la ministre.

Le premier bâtiment de la série des Barracuda, le Suffren, réalise actuellement une mission en mer lors de laquelle un premier tir d'essai d'un missile de croisière naval a été réussi.

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