L'heure était samedi 13 juin à l'analyse des dégâts à bord de la Perle, l'un des six sous-marins nucléaires d'attaque français, ravagé par un incendie alors qu'il était en rénovation à Toulon. Arrivée à la base navale, la ministre des Armées Florence Parly a rassuré les habitants.
Sur le plan environnemental, il n'y a «aucun risque à craindre», a assuré la ministre Florence Parly: «Il y a eu un incendie, mais non, il n'y a pas eu d'accident nucléaire». Pendant l'incendie, «des mesures ont été prises dans la zone arrière pour protéger le compartiment du réacteur nucléaire», a-t-elle ajouté.
La ministre a espéré «prendre une décision étayée, éclairée le plus rapidement possible»: «Si ces analyses permettent de considérer que la Perle est réparable, tout sera fait pour».
«Le bâtiment complètement mis à nu»
Le feu, qui avait pris à 10h35 le 12 juin à l'avant du sous-marin d'attaque en cale sèche pour rénovation, a été éteint à 00h50.
Une enquête judiciaire et des enquêtes techniques ont été lancées, et l'inspection générale des armées a été saisie. La cause du sinistre demeure inconnue alors que plusieurs interventions techniques étaient en cours, notamment sur le pont inférieur.
«Des oscillations de la radioactivité» avant l'incendie
La préfecture du Var a fait réaliser des mesures de pollution atmosphérique et de radioactivité «par des experts indépendants», qui n'ont pas relevé d'anomalie.
La Commission de recherche et d'information indépendante sur la radioactivité (Criirad) avait appelé vendredi à la «vigilance» des autorités, estimant que «l'absence de combustible (à bord) ne signifie pas qu'il n'y a pas de radioactivité».
Elle n'avait cependant relevé aucune anomalie dans l'environnement, mais constaté sur une balise de mesure de la Seyne-sur-Mer, les jours précédant l'incendie, «des oscillations de la radioactivité» de quelques heures, jusqu'au niveau faible de 139 nsiv/h. Ce phénomène, «troublant», «peut avoir plusieurs explications», reconnaît la Criirad, «mais pose question».