Un militant islamiste en garde à vue après l’attentat à Conflans-Sainte-Honorine

Parmi les neufs personnes placées en garde à vue à la suite de la décapitation du professeur Samuel Paty figurent un militant islamiste très actif, qui avait dénoncé l’enseignant dans une vidéo postée il y a quelques jours.
Sputnik

Un militant islamiste très actif, Abdelhakim Sefrioui, fait partie des neuf personnes en garde à vue dans le cadre de l'enquête sur la décapitation d'un professeur d'histoire dans les Yvelines, a-t-on appris samedi 17 octobre d’une source proche du dossier.

Interpellé samedi à Évry avec sa compagne, Abdelhakim Sefrioui avait accompagné début octobre au collège du Bois d'Aulne de Conflans-Saint-Honorine, le père d'une élève pour demander le renvoi de la victime, qui avait montré des caricatures du prophète Mahomet à ses élèves.

Se présentant comme «membre du Conseil des imams de France, Abdelhakim Sefrioui» avait diffusé il y a quelques jours sur YouTube une vidéo dans laquelle il critiquait le professeur.

L’ambassade russe commente le lien qu’a l’assaillant de Conflans avec la Russie
Il s'est fait connaître plus particulièrement en 2010. À la tête du collectif Cheikh Yassine (du nom du fondateur du Hamas, tué par l'armée israélienne en 2004), il organise durant des mois des manifestations devant la mosquée de Drancy, où officie l’imam Hassen Chalghoumi.

En 2004, il menait des actions dans la rue Jean-Pierre Timbaud, réputée pour être un bastion de l'islam rigoriste, en faveur de «la liberté des femmes de porter le voile». En juillet 2014, il avait participé à Paris à des manifestations pro-Gaza.

Une nouvelle personne a été par la suite placée en garde à vue dans le cadre de l'enquête, ce qui porte le nombre total à dix.

Message de revendication

Cet attentat islamiste caractérisé, selon Emmanuel Macron, s’est déroulé vers 17h00 à Conflans-Sainte-Honorine. Le professeur d’histoire-géographie Samuel Paty a été retrouvé décapité à proximité du collège du Bois d’Aulne. L’auteur de l’attaque a pris la fuite mais a été neutralisé par plusieurs coups de feu.

Le procureur national antiterroriste a déclaré que le message de revendication assorti d’un cliché du professeur d'histoire-géographie a été posté sur un compte Twitter appartenant bien à l'agresseur abattu par la police, Abdoullakh A.. L’analyse de son portable a révélé un texte de la revendication dans le bloc-notes.

Détenteur du statut de réfugié et ayant vécu en France pendant 12 ans, l’assaillant est né le 12 mars 2002 à Moscou en Russie et «n'a jamais été condamné tout en étant connu pour des affaires de dégradation de biens publics et de violences en réunion, alors qu'il était encore mineur», a confirmé Jean-François Ricard.

L’Élysée a annoncé qu’un hommage national se tiendrait mercredi 21 octobre.

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