«On a donc réclamé des préservatifs au dépôt répartiteur du district [DRD, dépôt de produits pharmaceutiques] de Banfora, mais il n’y en avait plus. On s’est alors tourné vers la centrale d’achat de médicaments essentiels génériques et de consommables médicaux (Cameg) de Gaoua [plus grande ville de la région voisine] où on nous a fait savoir que le stock était aussi épuisé», poursuit Awa Zabré.
Depuis 2008, au Burkina Faso, la célébration de la fête nationale est tournante. Une initiative des autorités qui permet, en particulier à la ville hôte, et de façon générale à toute la région, de se voir doter de toutes sortes d’infrastructures socioéconomiques (hôpitaux, logements, routes, usines...).
Une des conséquences ordinaires de la fête nationale
En 2020, c’est Banfora qui accueillera les festivités du 11 décembre. Et pour la circonstance, la région des Cascades enregistre depuis de nombreux mois un afflux notable d’ouvriers qui travaillent avec acharnement pour livrer dans les délais, entre autres, 56 km de route (dont 45 km à Banfora), 8,8 km d’éclairage solaire, plus de 200 logements sociaux et la réhabilitation du stade régional.
«Ce sont là autant de chantiers qui exigent de nous un effort soutenu toute la journée, sous un soleil de plomb. Alors le soir venu, nous avons besoin d’un peu de douceur et de réconfort avant de reprendre de plus belle le travail le lendemain», confie un jeune ouvrier joint par Sputnik.
De nombreuses professionnelles du sexe ont d’ores et déjà élu domicile à Banfora et ses environs pour offrir leurs services alors que des milliers de visiteurs et d’officiels devraient faire le déplacement pour ces festivités annuelles.