La France aurait proposé de parrainer un armistice entre Israël et le Hezbollah

Le Hezbollah approuve l’idée de négocier sous l’égide de la France un armistice avec Israël proposé par Emmanuel Macron, fait savoir au journal Al-Jarida un diplomate proche du dossier. La France espère donner toutes les chances de réussite aux négociations israélo-libanaises sur les frontières maritimes parrainées par Washington.
Sputnik

La France a proposé à Israël de conclure un armistice de long terme avec le Hezbollah libanais semblable à celui conclu avec le mouvement palestinien Hamas, confie une source diplomatique proche du dossier au journal koweïtien Al-Jarida.

«La France a proposé que les pourparlers sur cet armistice soient menés le 14 octobre, soit parallèlement au début des négociations sans précédent entre le Liban et Israël sous les auspices des États-Unis, pour le traçage des frontières maritimes en Méditerranée», affirme la source, soulignant que «le chef du Hezbollah Hassan Nasrallah a manifesté une disponibilité à aller dans ce sens».

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Par ailleurs, le diplomate indique que «les États-Unis ont montré un grand intérêt à cette initiative lancée par Emmanuel Macron dans le but de calmer la situation et de permettre au gouvernement libanais de négocier sereinement la question des frontières maritimes avec Israël». «La France, qui est très au fait du déroulement de ces négociations, espère que le Liban reconnaîtra Israël sur la base de ces frontières», ajoute-t-il.

Un accord nécessaire pour Israël

Selon Al-Jarida, Israël a «en ce moment» besoin d'un accord de délimitation des frontières maritimes avec le Liban «pour éloigner tout spectre d’une guerre avec le Hezbollah, même temporairement», ce en raison des problèmes internes et de l’impact de la crise sanitaire du Covid-19.

Dans le même sens, le journal informe que l'armée israélienne a recommandé au gouvernement de régler diplomatiquement cette question des frontières maritimes avec le Liban. Ceci permettra aux sociétés israéliennes d’hydrocarbures «de poursuivre leurs opérations d’exploration et d’extraction du gaz en Méditerranée, sans avoir besoin d’une protection militaire complexe en mer».

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