Lors d’un déplacement ce mardi 6 octobre dans la ville de Mechhed, dans le nord-est de l’Iran, le ministre iranien de la Défense, le général de brigade Amir Hatami, a annoncé le déploiement de pièces d’artillerie lourde à la frontière avec les zones de combat entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan au Haut-Karabakh, rapporte l’agence de presse iranienne Fars Arabic. Le général Hatami a également mis en garde les autorités arméniennes et azerbaïdjanaises contre toute atteinte au territoire de son pays, notamment après la chute ces derniers jours de plusieurs roquettes en provenance des zones de combat.
«La sécurité des frontières de l’Iran est une question politique et vitale qui est d’une extrême importance pour les Forces armées iraniennes qui sont capables de défendre le territoire national», a déclaré le ministre de la Défense.
L’Iran se tient prêt à toute éventualité
Tout en affirmant que les Forces armées iraniennes surveillaient de très près le déroulement des combats au Haut-Karabakh, M.Hatami a averti que «la vie des citoyens iraniens et la sécurité du territoire national étaient vitales, et il est inacceptable que des obus tombent sur le sol iranien en raison de l'inexactitude des tirs ou d’un manque d'attention».
Le général Hatami a indiqué que son pays avait l'intention de mettre en place davantage de «préparatifs» en cas de récurrence de ces incidents de la part des deux pays en conflit.
Lundi 5 octobre, le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, Saeed Khatibzadeh, a annoncé lors d’un point presse que son pays avait préparé un plan de paix détaillé pour aider à la résolution du conflit entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan dans le Haut-Karabakh, a rapporté le site d’information iranien Nour News.
Une nouvelle escalade dans le sud du Haut-Karabakh
Mardi 6 octobre, le ministère arménien de la Défense a annoncé que les forces azerbaïdjanaises avaient lancé une attaque à grande échelle dans le sud du Haut-Karabakh, soulignant que «l'ennemi ignorait la sécurité du territoire voisin de l’Iran».
Dans le même sens, le chef de la diplomatie arménienne a précisé que cette offensive avait été lancée «lors de la visite du ministre turc des Affaires étrangères à Bakou et quelques heures après l'annonce de l'importance d'un cessez-le-feu faite par les ministres des Affaires étrangères des pays coprésidents de l'OSCE».