L’intervention de l’ancien directeur général de l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC), José Bustani, a été bloquée par plusieurs pays occidentaux dont la France lors de la réunion du 5 octobre du Conseil de sécurité de l’Onu qui abordait le dossier chimique syrien.
Bien que «Monsieur Bustani soit un diplomate respecté» en raison de son départ de l’OIAC «de nombreuses années avant qu’elle [l’organisation, ndlr] ait commencé à étudier la question des armes chimiques en Syrie, il ne peut pas présenter une expérience ou une information pertinente sur l’application de la résolution 2118», a déclaré M.Allen. Adoptée en 2013, cette résolution a pour objet l’utilisation des armes chimiques en Syrie.
Comme la réunion était consacrée à l’étude de l’application de la résolution et de la décision du conseil exécutif de l’OIAC du 27 septembre 2013, la discussion devait se focaliser sur ces questions, a poursuivi le chef par intérim de la mission britannique à l’Onu.
Réaction russe
Les représentants des pays occidentaux qui n’ont pas permis à José Bustani de tenir son discours devaient avoir peur d’une éventuelle révélation de l’ancien directeur, a estimé le représentant permanent de la Russie à l’Onu, Vassili Nebenzia.
«Je suppose qu’ils ont été tellement effrayés par une éventuelle révélation qu’aurait pu faire l’ancien directeur générale de l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques lors de la réunion, qu’ils ont simplement décidé de refuser sa participation», a-t-il déclaré après la réunion du Conseil de sécurité.
Fin septembre, Ian Henderson, inspecteur de la Douma qui s’était opposé à la version finale du rapport de l’OIAC sur le sujet, a déclaré que le texte avait été rédigé par des personnes qui se trouvaient hors des frontières syriennes.
C’est la raison pour laquelle les conclusions présentées ne peuvent pas présenter une situation réelle, a conclu M.Henderson en marge d’une réunion tenue en formule Arria, à savoir une rencontre confidentielle du Conseil de sécurité.