Les conclusions de Londres sur l'empoisonnement de l'espion Sergueï Skripal et de sa fille ont été faites avec une précipitation étonnante, a déclaré l'ancien directeur général de l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC) José Bustani dans une interview accordée à la chaîne télévisée RT.
«J'estime que la décision prise par la Grande-Bretagne a été précipitée. Il est impossible de déterminer en 24 heures le type de poison qui a été utilisé ainsi que son origine. Pourquoi n'ont-ils pas saisi d'urgence l'OIAC? Pourquoi aussi l'OIAC n'a-t-elle pas réagi d'elle-même? Car il s'agit d'une des missions de l'organisation, consistant à identifier, analyser d'urgence (…) et prélever des échantillons», a indiqué l'ancien responsable.
Il a souligné qu'il avait été surpris par la rapidité du Royaume-Uni à conclure sur l'agent toxique utilisé à Salisbury.
Auparavant, l'ambassadeur permanent russe auprès de l'Onu Vassili Nebenzia avait indiqué que la partie britannique menait une «guerre de propagande sans règles» contre la Russie.
Le 4 avril, l'OIAC a rejeté la proposition conjointe de l'Iran, de la Chine et de la Russie sur la participation de cette dernière à l'enquête sur l'affaire Skripal.