L’Allemagne, dernier bastion économique d’une Europe en souffrance?

Alors que la zone euro est fortement touchée par les conséquences économiques de la pandémie, l’Allemagne semble tirer son épingle du jeu, contrairement au pays du sud. Les prévisions pour l’avenir restent néanmoins sombres, notamment pour le secteur des services.
Sputnik

L’Allemagne est le seul pays de la zone euro à avoir bénéficié d’une croissance solide en septembre, rapporte Bloomberg.

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Le pays de Goethe semble en effet profiter d’une reprise progressive du commerce mondial grâce à ses exportations, au contraire des pays du sud de l’Europe qui dépendent davantage du tourisme et des services, secteurs lourdement frappés par la crise.

Alors que les mesures de restrictions se multiplient, concernant par exemple les bars ou les restaurants, l’économie de certains pays s’en ressent. La production du secteur privé a ainsi connu une nouvelle baisse en septembre en France et en Espagne, ainsi qu’une stagnation en Italie.

Inquiétudes pour l’avenir

L’indice des directeurs d'achat d'IHS Markit, qui combine l’activité des services et celle du secteur manufacturier pour la zone euro, est par ailleurs tombé à 50,4 en septembre contre 51,9 en août. L’indice de la France chute pour sa part de 51,6 en août à 48,5 en septembre. L’Espagne est le pays le plus affecté, notamment concernant le secteur des services.

«Avec une économie de la zone euro quasiment à l’arrêt en septembre, les chances d’un nouveau repli au quatrième trimestre ont clairement augmenté […]. Beaucoup dépendra de la possibilité de contrôler les secondes vagues d'infections virales et de la possibilité d'assouplir les restrictions de distanciation physique, pour permettre à l'activité du secteur des services de reprendre», rapporte Chris Williamson, chef économiste d’IHS Markit dans son compte-rendu.

L’inflation, qui s’est effondrée dans la zone euro avec la crise du Covid-19, inquiète également les dirigeants de la Banque centrale européenne. La présidente de la BCE Christine Lagarde a d’ailleurs déclaré réfléchir à une modification des objectifs concernant cette question, alors que le credo européen en matière d’inflation s’est souvent résumé dans la formule «proche, mais en dessous de 2%».

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