Le Président azerbaïdjanais exige que Macron s'excuse pour ses propos sur les mercenaires au Karabakh

Dénonçant les propos d’Emmanuel Macron qui avait affirmé que 300 combattants avaient «quitté la Syrie pour rejoindre Bakou», le Président azéri Ilham Aliev a demandé que la France s’excuse pour de telles déclarations et fasse «preuve de responsabilité», selon la chaîne Al Arabiya.
Sputnik

Suite aux propos du Président français qui avait évoqué 300 combattants qui, selon lui, «ont quitté la Syrie pour rejoindre Bakou», son homologue azerbaïdjanais a dénoncé ces informations, exigeant que la France présente ses excuses, fait savoir la chaîne Al Arabiya.

«Il n'y a pas de mercenaires, nous avons une armée de 100.000 militaires. Je demande à la France de présenter ses excuses et de faire preuve de responsabilité», a déclaré Ilham Aliev dans une interview à Al Arabiya.
Karabakh: Paris met en garde contre le risque d'une «internationalisation du conflit»

Auparavant, la France avait mis en garde l'Azerbaïdjan, soutenu par la Turquie, et l'Arménie contre le risque d'une «internationalisation du conflit» autour de l'enclave du Haut-Karabakh et d'une «escalade hors de contrôle».

Emmanuel Macron avait dénoncé le transfert de djihadistes syriens depuis la Turquie vers l’Azerbaïdjan, demandant des explications à Ankara.

«Selon nos propres renseignements, 300 combattants ont quitté la Syrie pour rejoindre Bakou en passant par Gaziantep (Turquie). Ils sont connus, tracés, identifiés. Ils viennent de groupes djihadistes qui opèrent dans la région d'Alep», avait-il déclaré vendredi 2 octobre.

Tensions au Haut-Karabakh

Depuis le 27 septembre, le Haut-Karabakh est le théâtre de nouveaux affrontements entre les armées arménienne et azerbaïdjanaise. Les pays se sont mutuellement accusés d’avoir lancé des attaques. La loi martiale a été décrétée en Arménie et dans plusieurs régions d’Azerbaïdjan.

Plusieurs pays ont appelé les parties en conflit à faire preuve de retenue. La Russie préconise le règlement du conflit et ne soutient pas une partie contre une autre, a déclaré l’ambassadeur de la Russie auprès des Nations unies, Vassili Nebenzia. Les ministres russe et turc des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov et Mevlut Cavusoglu, ont également préconisé la cessation immédiate des hostilités.

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