Darmanin prône l'apprentissage de l'arabe à l'école, un moyen de «réduire le pouvoir des religieux»

Déplorant le fait que la langue la plus parlée dans le monde soit avant tout enseignée dans les mosquées, Gérald Darmanin souhaite un renforcement de l'enseignement de l'arabe à l'école. Comme il le précise dans les colonnes du Journal du Dimanche, cette mesure permettrait d'endiguer le séparatisme.
Sputnik

Dans une interview accordée au Journal du Dimanche, le ministre de l'Intérieur commente l’initiative d’Emmanuel Macron d’enseigner la langue arabe à l'école. Saluant «une proposition républicaine et courageuse», Gérald Darmanin y voit aussi un moyen d'enrayer le séparatisme.

«Quand j'étais enfant, mes copains, enfants de femmes de ménage comme moi et issus de familles portugaises ou espagnoles, apprenaient à l'école la langue de leurs parents. Mais mes cousins d'origine maghrébine n'avaient que la mosquée pour apprendre l'arabe... Est-ce cela que l'on veut?», interroge-t-il.

C’est en s’appuyant sur son expérience que le ministre insiste sur la nécessité d'apporter un cadre laïque et républicain à l'apprentissage de cette langue:

«Nous avons besoin de jeunes Français qui parlent l'arabe. [...] L'enseigner à l'école c'est aussi un moyen de réduire le pouvoir des religieux. Ceux qui dénoncent cette mesure feraient bien de réfléchir... ou alors ont-ils un surmoi raciste».

Macron plaide pour «une meilleure compréhension de l'islam»

Du séparatisme islamiste à l’islam français: Macron est-il à la hauteur?
Lors d'un discours aux Mureaux (Yvelines), Emmanuel Macron a présenté le futur projet de loi contre «le séparatisme islamique» qui sera soumis le 9 décembre en Conseil des ministres. Le Président a proposé d’«enseigner davantage la langue arabe à l'école» ou «dans un périscolaire que nous maîtrisons» car «notre jeunesse est aussi riche de cette culture plurielle». Il a également plaidé pour une meilleure compréhension de l'islam avec davantage de postes dédiés à l'islamologie dans l'enseignement supérieur.

L'État doit également «s'engager et soutenir ce qui doit, dans notre pays, permettre de faire émerger une meilleure compréhension de l'Islam», a ajouté le chef de l'État, annonçant la création d'un «institut scientifique d'islamologie» et de «postes supplémentaires dans l'enseignement supérieur».

Discuter