Le Parlement belge approuve la composition du nouveau gouvernement

Le nouveau cabinet ministériel belge, composé de Socialistes, de Libéraux et de Verts, a obtenu ce samedi 3 octobre la confiance du Parlement, a annoncé le nouveau Premier ministre du pays, Alexander De Croo. Ainsi, après près de cinq cent jours de crise politique, la Belgique s’est dotée d’un gouvernement fédéral à part entière.
Sputnik

Le Parlement belge a approuvé samedi 3 octobre la nouvelle composition du gouvernement fédéral à l'issue d'une discussion de trois jours de son programme, a déclaré Alexander De Croo, le nouveau Premier ministre belge.

Expliquant qu’en dépit de sérieux défis, une ébauche de budget avait été élaborée pour permettre de prendre les mesures nécessaires, le Premier ministre a indiqué que sa principale priorité était la lutte contre la pandémie de Covid-19 et contre la crise économique. Pour cela, une équipe solide a été formée, a déclaré le chef du gouvernement à l'antenne des télévision locales, à l’issue du vote au parlement.

Lors du vote de confiance, 87 députés belges ont voté pour la nouvelle composition, 54 contre, alors que sept élus se sont abstenus.

Travailler avec l'opposition

Passé colonial de la Belgique: un débat épineux sur les experts désignés pour épauler la commission de «réconciliation»
Selon M.De Croo, ayant obtenu la majorité au parlement, le gouvernement est prêt à travailler avec l'opposition. Disant ne pas s’attendre à ce qu’elle approuve ses actions, il l’a exhortée à agir de manière rationnelle.

Le vote de confiance par le Parlement est la dernière étape de la procédure d'approbation du gouvernement qui peut désormais remplir pleinement ses fonctions jusqu'aux nouvelles élections législatives prévues en 2024.

Jeudi dernier, le roi des Belges, Philippe, a prêté serment au nouveau gouvernement formé après des mois de crise politique.

Au total, l’équipe comprend 15 ministres et cinq secrétaires d'État. Il est à noter que les postes sont distribués équitablement entre hommes et femmes.

Près de 500 jours de crise politique

Bruxelles: pris entre l’interdiction de la prostitution et leur survie, l’impossible dilemme des «travailleurs du sexe»
Pendant près de 500 jours, la Belgique a été dirigée par un gouvernement d’«affaires courantes», doté des pouvoirs limités, un cabinet ministériel à part entière n’ayant pas pu être formé en raison des divergences politiques. Malgré cela, sept partis se sont néanmoins mis d'accord sur le programme gouvernemental et sa composition.

Les Socialistes, les Libéraux et les Verts ont pris part aux négociations. Le grand parti des nationalistes flamands, la Nouvelle Alliance flamande (N-VA, Nieuw-Vlaamse Alliantie) n'a pas participé à la formation du gouvernement, il restera donc dans l'opposition.

Après la démission de l'ancien Premier ministre Charles Michel en décembre 2018 suite à des désaccords avec les nationalistes flamands au sujet de l’immigration, le pays n’avait pas de gouvernement fédéral à part entière.

Discuter