Des médecins du Haut-Karabakh ont sauvé la vie d'un journaliste français grièvement blessé lors des tirs de l’armée azerbaïdjanaise à Martouni, a annoncé jeudi 1er octobre le ministère des Affaires étrangères de la république autoproclamée.
«Des médecins de l’Artsakh [Haut-Karabakh, ndlr] ont réussi à sauver la vie d’un journaliste français qui avait été grièvement blessé lors de tirs de l’armée azerbaïdjanaise», a indiqué cette administration sur les réseaux sociaux.
Quatre journalistes blessés dans les tirs
Jeudi 1er octobre, les autorités arméniennes ont annoncé que l’armée azerbaïdjanaise avait bombardé la ville de Martouni, dans la république autoproclamée du Haut-Karabakh.
D’après le chef du centre d'information Artsakh, Narek Minossian, quatre journalistes, deux Français -Allan Kaval et Rafael Yaghobzadeh- et deux Arméniens, ont été blessés à Martouni alors qu’ils se déplaçaient dans un véhicule portant la mention «Presse». Il s'agirait donc d'une frappe ciblée, note M.Minossian. Le militaire qui les accompagnait, lui, a été tué.
Les journalistes étaient venus couvrir le conflit qui oppose l’Arménie à l’Azerbaïdjan.
Des journalistes de l'agence France-Presse ont aussi été pris pour cibles par les forces azerbaïdjanaises. Selon les autorités locales, ils n’ont pas été touchés par les tirs.
Le gouvernement du Haut-Karabakh est actuellement en discussion avec l’ambassade de France en Arménie sur le transfert des journalistes blessés de Stepanakert à Erevan.
Situation au Haut-Karabakh
Des combats sont en cours à la ligne de contact au Haut-Karabakh, en Transcaucasie, depuis le 27 septembre. Bakou et Erevan s’accusent l’un l’autre d’avoir provoqué l’escalade dans le conflit, gelé depuis la signature de la trêve en 1994.
La loi martiale a été décrétée en Arménie, dans certaines régions de l’Azerbaïdjan ainsi que dans la République autoproclamée.